Prélude à une nouvelle démolition

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Connaissant la démarche adoptée, avant d’annoncer une éventuelle démolition, il est fort à parier que de nouvelles bâtisses sont dans le collimateur des démolisseurs. Habituellement, les citoyens sont d’abord préparés par la rumeur, distillée par des voix “introduites dans le sérail”, avant que l’officiel ne prenne le relais.

Depuis samedi, une affiche placardée sur les murs de la ville, informe laconiquement “La population que le mur de pierre, longeant les blocs jouxtant l’agence foncière Ouanoughène a subi des fissures et des dégradations importantes liées au problème d’instabilité du terrain (zone de glissement)”.

Il est de ce fait, demandé à la population “d’éviter toute circulation et stationnement sur toute la longueur et à proximité du mur, en amont et en aval”. Dimanche, les habitués du quartier ont continué, tout de même, à flâner sur le trottoir, jouxtant le mur dangereux. Certains s’y sont attardés, sans donner l’impression d’être dérangés par une quelconque menace.

Il est vrai qu’une affiche, au milieu de tant d’autres, n’est pas le meilleur moyen de sensibiliser la population sur un sujet d’une telle importance, une menace qui plane sur les biens et les personnes. N’est-il pas plus indiqué de poser une clôture et d’éviter ainsi que l’irréparable n’arrive.

Le message ne doit pas s’adresser seulement aux gens qui savent lire qui sont, d’ailleurs menacés, au même titre que les illettrés. Si les citoyens sont réellement en danger, le bon sens voudrait qu’on les empêche, tous, de s’approcher de cette zone. Les marchands ambulants qui déposent leur marchandise sur le trottoir et ceux qui en contrebas adossent leurs tables aux murs doivent en être délogés.

De toute manière, la démolition n’est pas loin. Personne, ne serait surpris de voir dans les prochains jours, le mur et peut-être les bâtiments mitoyens abattus “dans l’urgence” comme de coutume.

A. O. T.

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