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Apparition de vautours

Depuis une semaine, un couple de vautours a fait son apparition sur la colline Achaivou, une colline située à la périphérie de la ville de Saharidj, reconnaissable à leur imposante envergure, ces grands oiseaux ont élu domicile à proximité de la décharge publique où ils cherchent leur nourriture, le gîte étant offert par de nombreux pins d’Alep centenaires qui ont échappé aux incendies et à la main destructive de l’homme.

C’est une réapparition plutôt insolite et et qui n’est pas passée inaperçue, sachant que ces oiseaux ont déserté la région il y a plusieurs décennies. S’agit-il d’un phénomène tout à fait naturel de repeuplement de la faune ? Sachant qu’une hyène ainsi que deux couples de renards ont été repérés au niveau de l’ancien village de Aggach, dans la commune de Saharidj, les écologistes et les gestionnaires du Parc national du Djurdjura doivent se pencher sur ce retour inattendu des espèces d’animaux en voie de disparition et faire le nécessaire pour leur protection.

Les grands arbres d’Achaivou offrent toutes les commodités à ce couple de vautours pour y construire leur nid, vu qu’ils sont arrivés en ces lieux juste au moment de la ponte, c’est à notre avis ce nid qu’il faut d’abord localiser, ce qui permettrait un suivi facile de l’évolution de ces oiseaux.

Rappelons qu’une autre espèce d’oiseaux a fait son apparition en divers points de la daïra de M’chedallah, c’est une espèce inconnue dans la région ayant une forte ressemblance avec les mouettes marines.

Ces oiseaux ne fuient pas la présence de l’homme, ils cherchent plutôt la compagnie du cheptel. Il leur arrive de se mélanger aux troupeaux de moutons sans aucune crainte ; reste à savoir si ces oiseaux sont locaux ou des émigrants et ne présentent pas de dangers telle la grippe aviaire.

Notons enfin, que ce qui manque au panorama paradisiaque de la région pour compléter un décor d’une rare beauté, est la rareté de la faune aggravée par une destruction continue de la flore, une destruction dont l’origine principale reste l’homme, mais pas n’importe quel homme.

Il s’agit ici de celui décrit par Ibn Khaldoun dans sa célèbre Moukadima “celui qui détruit sa maison de ses propres mains”.

O. S.

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