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Tahar Talwit, poète, chanteur et éditeur, “Ahmed Wahbi a découvert mes dons de poésie et mon épouse m’a encouragé à me lancer dans la chanson”

La Dépêche de Kabylie : Présentez-vous à nos lecteurs

Tahar Talwit : Je suis connu sous le nom d’artiste Tahar Talwit mais, mon nom véritable est Tahar Gaci. Avant de me lancer dans l’art, même si je faisais de la poésie auparavant, j’ai été enseignant de langue arabe puis employé à la DE de Bouira. Mes dons pour la poésie ont été découverts plus tard par feu Ahmed Wahbi qui m’a encouragé en me montrant le chemin à suivre.

Justement, avant de vous lancer dans la chanson, parlez-nous de votre album de poésie avec support musical que vous avez produit en 2005

En fait, il s’agit d’une histoire véridique. La première partie est consacrée à l’amour puisqu’on ne peut pas vivre sans amour. Ensuite, j’ai traité le sujet de la trahison conjugale. Sans cette poésie, j’ai tenu à m’exprimer avec un Kabyle recherché avec des mots qu’on utilise peu.

Dans ce même album de poésie, vous avez choisi plusieurs styles pour le support musical, du kabyle traditionnel au classique universel en passant par la musique romaine. Y avait-il des critères dans votre choix ?

Oui bien sûr. C’était suivant les thèmes des poèmes qui étaient d’ailleurs écrits comme des chansons. Ce n’étaient pas des choix faits par hasard.

Ensuite, vous vous êtes lancés dans la chanson en 2007. Nous avons remarqué que vous produisez un album dans votre style et un album dans le genre spécial fêtes. Est-ce pour toucher tout le public ?

C’est ça. J’aimerais toucher le maximum de catégories du public. C’est donc en juillet 2007 que j’ai produit mon premier album. C’est fait dans le style du chaâbi occidental. Ensuite, en 2008, c’était le spécial fêtes Yehreq wul a Lalla.

Toutefois, même dans votre spécial fêtes, les textes sont sensés

Je vous remercie pour cette remarque car, en fait, mes chansons dans ce genre peuvent être écoutées en famille sans avoir à en rougir.

Et cette année, vous avez mis sur le marché deux albums

Effectivement, un dans le style chaâbi modernisé pour garder mon public et un spécial fêtes pour l’objectif dont je vous ai déjà parlé.

Des cinq albums que vous avez produit, lequel a eu plus de succès d’après les échos qui vous sont parvenus

Pour être franc, le premier album a eu un grand succès car, à l’époque, c’était une nouveauté. D’ailleurs, il a été mis sur le marché en deux séries par l’édition Levhar Music. L’album de 2007 était bien tombé avec les élections puisqu’il contenait justement une chanson qui parlait du vote… Aujourd’hui, j’ai mon public.

Vous êtes aussi éditeur puisque vous avez lancé Talwit Editions

Oui, depuis 2007.

La première raison c’était pour échapper au diktat des éditeurs qui vont jusqu’à demander à modifier même les textes de chansons, ce qui pouvait nuire à la poésie étudiée… Il y a eu aussi les encouragements de mon épouse. C’est également elle qui m’a encouragé à me lancer dans la chanson. D’ailleurs, elle est présente dans tous mes albums de chansons puisque c’est avec elle que je fais des duos. Ensuite, avec cette édition, je pense bien pouvoir venir en aide aux talents marginalisés.

Vous venez de parler du diktat des éditeurs ; maintenant que vous l’êtes vous-même, quels sont vos critères de sélection ?

Là encore, je ne suis pas le seul décideur : Nous étudions les propositions à deux, avec mon épouse Ounissi.

Pour conclure ?

Tout d’abord, je vous remercie de m’avoir permis de m’exprimer. Ensuite, je tiens à exprimer ma gratitude à mon public car c’est grâce à lui que j’ai obtenu une notoriété qui va crescendo.

Entretien réalisé par Amastan S.

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