Un émir de l’ex-GSPC à la barre des accusés

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Cet émir sanguinaire de l’ex-GSPC est poursuivi pour “appartenance à un groupe terroriste armé et de la destruction de biens d’autrui, homicide volontaire avec préméditation et propagation de la terreur au sein de la population”. De ce fait, il encourt d’une lourde peine d’emprisonnement. Ses acolytes seraient toujours en cavale. Néanmoins, le procès du principal présumé assassin de l’ex-maire de Timezrit permettra à la grande famille du défunt de faire son deuil. Il est surtout attendu que toute la lumière soit faite sur cette affaire, à savoir le ou les noms des auteurs de ce crime odieux, ses commanditaires et les circonstances exactes dans lesquelles Fatseh Chibane avait été assassiné. “On a certes besoin de connaître la vérité, mais ça ne change rien. Fatseh n’est plus de ce monde”, nous a dit Kamel Chabane, frère de la victime, joint au téléphone. Rappel : le 5 novembre 2008, le maire de Timezrit ne se doutait pas que la mort rôdait autour de lui. Revenant d’Alger en compagnie de son chauffeur et du chef du parc communal à matériel, il sera assassiné non loin du lieudit “La plaque” dans la commune d’Addekar aux environs de 18h30. Et son corps sera découvert criblé de deux décharges de chevrotines par les forces combinées de sécurité tôt le lendemain. Cela fait donc, jour pour jour, une année. Son assassinat, a du coup fait plonger toute une région dans la consternation. Cependant, le souvenir de Fatseh Chibane semble vite oublié. En témoigne la non-programmation de cette date dans le calendrier commémoratif. Selon le frère du défunt, hormis le dépôt d’une gerbe de fleurs sur la tombe du maire assassiné, par la section locale du RCD, aucun programme n’est élaboré pour commémorer l’assassinat de l’ex-maire de Timezrit. Même la place qu’occupait Fatseh Chibane demeure à ce jour vacante. Ses colistiers du RCD peinent en effet à transcender leurs divergences et désigner un autre responsable à la tête de l’APC. Le spectre du vide hante toujours les locaux du siège de la commune. “C’est vraiment décevant, qu’après une année, on n’arrive toujours pas à installer un autre P/APC”, s’indigne notre interlocuteur qui rappelle que feu Fatseh Chibane n’avait pas eu le temps d’achever son œuvre. Il reste cependant que les engagements pris par le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, assure Kamel Chibane, ont été honorés. D’après lui, les promesses de Noureddine Yazid Zerhouni consistant en l’octroi d’un logement pour la famille du défunt et le bitumage de la route desservant son domicile ont été réalisées. Pour rappel, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Yazid Zerhouni, s’est rendu dimanche 9 novembre 2008, à Timezrit (Bgayet) pour présenter ses condoléances à la famille du maire assassiné. Fatseh Chibane a été ravi à la vie à l’âge de 41 ans et laisser derrière lui une femme et un garçon âgé aujourd’hui de cinq ans seulement.

D. S.

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