La campagne de cueillette des olives a démarré dans la vallée de la Soummam. Le soleil au rendez-vous, les champs sont pris d’assaut par les paysans et les élèves scolarisés, qui sont en congé d’automne.
Le ramassage va bon train. Petits et grands s’y mettent à cœur joie. Soucieux de l’arbre et surtout de son rendement, les paysans en prennent soin par des techniques ancestrales mais aussi modernes. Ce qui fait de l’olivier un héritage bien entretenu. La récolte se fait à la main. On a de moins en moins recours au gaulage comme cela se faisait par le passé, de peur de blesser l’arbre et d’entraîner un rendement faible. 50,584 ha de superficie agricole de la wilaya de Bgayet sont occupés par l’olivier, concentrés dans les montagnes.
Considéré comme une richesse régionale importante, l’olivier bénéficie d’une politique de soutien de plus en plus accrue. Une bonne récolte est attendue cette année, même si la plupart des oléiculteurs ont tendance à signaler la baisse du rendement par rapport aux deux années précédentes ce qui induira à coup sûr une augmentation du prix du litre de l’huile d’olive qui était de 350-400 DA l’an passé. Cueillir des olives est une manifestation identitaire. Depuis toujours la Kabylie a accordé à l’olive une place dominante où l’olivier jouit d’un attachement charnel de la part de son maître.
L’olivier, cet arbre légendaire mythique, corps gras, remède, source d’éclairage… Les produits oléicoles génèrent d’importantes activités industrielles : huilerie, raffineries d’huile d’olives, conserveries…, les moulins sont les plus fréquents, leurs nombres à Bgayet dépassent les 500 et la majorité des ménages achètent leur huile dans ses petites huileries traditionnelles.
Souad B.