L’alliance ficelée au lendemain des élections locales entre les élus FFS et un élu RCD, siégeant à l’APC de Aïn Zaouia, a pris fin jeudi dernier, lorsque le premier responsable de la commune entouré de 4 élus ont délibéré pour dissoudre l’exécutif communal. Pour arriver à cette décision, il faut signaler que le maire a reçu l’aval de l’assemblée générale des militants tenue au cours du mois d’octobre, mais sans la présence des 3 élus FFS qui ont exprimé une position contredisant celle du P/APC et des militants de la section le soutenant dans sa démarche. Selon des sources locales très au fait de la situation de la crise qui s’est installée à l’APC, du moins durant les deux derniers mois,“tout porte à croire que l’on s’achemine vers la constitution d’un nouvel exécutif. Le FLN sera le plus grand gagnant du moment que l’hypothèse de reconstituer la même composante de l’exécutif est totalement exclue”. La même source ajoute que “le président de l’APC a chargé la section de mener les tractations qui aboutiront peut-être au ficelage d’une nouvelle alliance”. Sur le plan politique, il est certain que ce revirement auquel aucun ne s’attendait localement laissera des traces, d’autant plus que les 3 élus FFS qui ne voulaient pas s’associer à la décision de dissolution de l’exécutif se retrouveront durant le reste du mandat dans le camp de l’opposition, ce qui constitue un fait rare dans toutes les crises que l’on signale dans les APC.
Sur un autre plan, quelle sera la position du FFS vis-à-vis de ce conflit ouvert entre les élus d’un même parti. En principe, selon des informations parvenues à notre rédaction, mais qui restent à vérifier, il semblerait que le nouveau fédéral de Tizi-Ouzou a donné instruction au maire de surseoir un changement de l’exécutif.
Le changement opéré n’est “en fait qu’une décision des militants”, avancera-t-on sans doute pour se justifier vis-à-vis de son parti. En tout cas, les prochains jours nous renseigneront sur l’étendue de cette crise entre le maire et les 3 élus de son camp au sein du FFS. Une chose est sûre, rien ne sera comme avant entre le P/APC et les élus qui faisaient partie de sa majorité.
R. S.