Comme de coutume ces dernières années, l’association Tudert El Mechta en étroite collaboration avec des jeunes d’Ath M’Likech et d’Ath Sellam, a célébré l’anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale en concoctant un programme riche et varié. En cette occasion, cette célébration marque le premier pas vers la création d’une seule association de défense des intérêts du village dont les habitants sont originaires des trois localités citées précédemment. L’autre aspect a trait à l’histoire de la Kabylie en tant que bastion de résistance au colonialisme français et en tant que pourvoyeur de l’armée de Libération nationale en hommes et matériels de 1954 jusqu’à la libération du pays. Brahim Benhamouche, enseignant de tamazight, a retracé sommairement, lors d’une conférence qu’elle a animée, les grandes dates qui ont marqué la Kabylie depuis les premiers heurts avec les Français jusqu’à novembre 1954 en passant par les Fadhma N’Soumer, Cheikh Aheddad, Ahmed Oumari et bien d’autres. Une importance particulière a été accordée à “l’expropriation des fellahs et les récompenses offertes aux amis de la France pour services rendus après la défaite militaire des Cheikh Aheddad et El Moqrani”. Deux moudjahidine ont apporté leurs témoignages sur la Guerre de Libération et la contribution de l’immigration à la prise de conscience nationale. La célébration a été close par la troupe théâtrale Tagmats de Seddouk qui a présenté sa création intitulée : L’écrivain public. Au sujet de la guerre de Libération nationale, Malek Benhamouche, un des animateurs de l’activité, nous dit : “à mesure, d’une part, que nous nous éloignons de la guerre de Libération nationale et d’autre part, de la disparition des monuments historiques matériels et de ceux et celles qui ont vécu la guerre, l’implication de tous est indispensable pour sauver notre patrimoine. C’est dans cette philosophie que s’inscrit l’Association Tudert.”
B. Sadi