Une vingtaine de films Algériens au programme

Partager

Le 7e art algérien est à l’honneur depuis jeudi dernier, à la Cité phocéenne de Marseille, qui abrite durant un mois, un panorama cinématographique national intitulé « Cinéma(s) d’Algérie ».

En effet, cette initiative prise par l’association « Aflam » est un véritable coup de projecteur qui sera donné sur la production filmique nationale, depuis les années 60 jusqu’à ce jour, à travers une vingtaine de longs métrages et autant de documentaires reflétant les œuvres culturelles qui ont fait l’âge d’or du cinéma algérien.

Le coup d’envoi de cette manifestation cinématographique sera donné par un documentaire de Dominique Rabourdin, « Vivre et écrire en Algérie », suivi de deux courts métrages de deux jeunes réalisateurs « Houria » de Mohamed Yaroui et « Les baies d’Alger » de Hassan Ferhani.

Ce rendez-vous du 7e art englobera un programme délocalisé pour toucher d’autres villes de la région, et englobera une production de cinq décennies, avec des films pour certains inoubliables comme « Tayhia Ya didou » (Mohamed Zinet), « Omar Gatlato » (Merzak Allouache), « Hassen Terro » (M.L Hamina), « Nahla » (Ferrouk Beloufa), « Les enfants du vent » (Brahim Tsaki) ou encore le fameux documentaire de la télévision nationale « O combien je vous aime » du défunt Azzedine Meddour qui propose une relecture des documents d’archives coloniales, soutenu par un commentaire acerbe et sarcastique déclamé par le regretté dramaturge Abdelkader Alloula. Toutefois, le public marseillais découvrira ces films algériens, réalisés aussi bien par des réalisateurs exerçant en Algérie que par ceux établis à l’étranger, qui traitent de problématiques aussi riches que diverses, témoins des périodes charnières de l’histoire contemporaine du pays, à l’instar de « Mascarades » de Lyes Salem, auréolé de nombreuses distinctions internationales ou encore le dernier-né de Merzak Allouache « Harragas », en compétition ce mois de novembre, au Festival international du film d’Amiens (nord de la France). Une série de documentaires algériens prendra part ce mois consacré au 7e art et cela, à travers la projection du film documentaire de d’Abdenour Zahzah, intitulé « Frantz Fanon, mémoire d’asile », ainsi que le film inédit sur la vie de la grande vedette du rai « Cheb Hansi, je vis encore » réalisé par le grand scénariste Djamel Khelfaoui. A cette occasion, les marseillais découvriront les scènes émouvantes de la bataille d’Alger, à travers les films « Mémoire du 8 mai 1945 » de Meriem Hamidat et « L’Aube des damnés » d’Ahmed Rachedi. Une exposition de photographies, des concerts, ainsi que des rencontres littéraires, dont un débat qu’animera l’auteur Maïssa Bey seront présents en marge de ce mois dédié au cinéma algérien.

O. S.

Partager