La grève à laquelle ont appelé les différents syndicats de l’éducation national, à savoir l’Union nationale des travailleurs de l’éducation et de la formation (Unpef) implantée dans 48 wilayas du pays et représentant les trois paliers, et le Conseil national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest), a été largement suivie selon eux. De son côté, le ministère de l’Education nationale, a avancé lors d’un communiqué parvenu hier à notre rédaction, un taux de 33,17% seulement.
Le taux le plus élevé a été enregistré à la wilaya de M’Sila, avec 58,7% suivi respectivement de la wilaya de Aïn Temouchent avec 54,2% et de Khenchela avec 53,6%.
Le taux le plus faible a été enregistré à la wilaya de Tissemsilt (3,8%). Pour sa part, la capitale enregistre un taux mitigé ne dépassant pas les 30%. Même constat pour la Kabylie, où taux de participation n’a pas dépassé les 30% à Béjaïa, et les 34 à la wilaya de Bouira, et un peu plus à la wilaya de Tizi-Ouzou qui a enregistré un taux dépassant les 43%.
Il convient de rappeler que les syndicats du secteur de l’éducation veulent faire converger leur action pour frapper fort et peser de tout leur poids. Lors de leurs multiples réunions de concertation, ils ont exprimé cette volonté d’aller vers la radicalisation de leur action de protestation dès le début de ce mois.
La mauvaise gestion des dossiers du régime indemnitaire, des œuvres sociales, de la médecine du travail, sont, entres autres, les raisons qui les ont poussés à décréter cette grève nationale renouvelable. La circulaire du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui interdit l’application du régime indemnitaire avec effet rétroactif à partir de janvier 2008, est la goutte qui a fait déborder le vase.
La décision d’Ouyahia a suscité l’ire des enseignants et vient ainsi remettre en cause les promesses faites aux syndicats par le ministre de l’Education nationale et celui de l’Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale à ce sujet.
Yahia Maouchi
