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Une commune à l’abandon

La commune d’Agouni Gueghrane, relevant de la daïra des Ouadhias, issue du dernier découpage administratif, compte cinq villages, à savoir Agouni Gueghrane (chef-lieu), Tafsa Boumad, Aït Kaïd, At Ounène et Aït Arganie.

Le chef-lieu est accessible par le chemin de wilaya (CW11) et aussi relié à la route nationale (RN30), communiquant avec deux centres urbains relevant des communes des Ouadhias et de Aït Argane, est un village situé en plein cœur du Djurdjura, subissant les affres d’un climat difficile et rude en période hivernale, aggravé par l’absence de moyens pouvant atténuer et améliorer le quotidien de ces montagnards.

Le CW11 est l‘unique chemin reliant la commune à la daïra et qui se prolonge jusqu’au village d’Aït Argane sur une longueur totale de 16 kms est dans un état lamentable, complètement défoncé rendant la conduite périlleuse, nécessite en urgence une réfection totale avec élargissement et la prise en compte du trafic des gros tonnages généré par l’usine d’eau minérale Lalla Khedidja, reprise par la SPA Cevital. En effet, à l’instar de certaines communes rurales où aucune industrie n’est installée, pour générer des postes d’emplois, la municipalité est restée sans ressources, dépendant uniquement des subventions de l’Etat, la localité s’est installée progressivement dans le chômage, l’exode rural…

Pourtant, cette localité renferme d’énormes potentialités dans plusieurs domaines (humain, richesse naturelle).

Cependant, la non-exploitation de ces ressources laisse la commune dans le dénuement et dans l’isolement. “Notre APC possède des richesses naturelles exceptionnelles et impressionnantes à l’image du parc national du Djurdjura, mais malheureusement, le manque de moyens a empêché notre localité de sortir du dénuement et l’isolement, d’ailleurs sur les quatre communes de la daïra des Ouadhias, Agouni Gueghrane est la seule APC qui ne dispose pas d’un siège digne de ce nom.

Actuellement, c’est une infrastructure destinée initialement pour la garde communale qui fait office de siège d’APC, avec toutes les incommodités qui en résultent pour les citoyens, ajouté à cela la commune ne dispose même pas d’un parc. “On demande l’inscription d’un siège d’APC avec toutes les annexes…”, réclame le président d’APC. A noter que cette localité rurale et extrêmement pauvre est en plus paralysée depuis longtemps. Les citoyens souffrent du marasme social, du chômage et de la pénurie sous toutes ses formes alors que les élus de l’APC s’entredéchirent et se neutralisent stupidement depuis le 10 juin 2009, la commune d’Agouni Gueghrane agonise.

Mouloud Zerbout

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