Communiqué

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Le syndicat national des journalistes est fortement scandalisé par le comportement honteux de quelques policiers dépêchés dans la matinée du mardi 10 novembre 2009, pour réprimer la protestation des enseignants contractuels prévue le jour même devant le siège de la présidence de la République. Voilà, en effet, des agents de l’ordre public, qui ont cru bon de s’impliquer de nouveau dans une véritable entreprise de “casser du journaliste”, s’attaquent violemment à M. Chenaa Nour El Islam, photographe reporter au quotidien arabophone El Ahdath. Ce dernier qui ne faisait qu’accomplir sa mission sur les lieux s’est retrouvé subitement encerclé par un groupe de policiers “exacerbé par la présence d’un journaliste photographe”, témoignent des confrères présents à cette manifestation. Alors qu’il s’apprêtait à retirer sa carte de presse, afin de confirmer son identité professionnelle, les policiers se ruèrent sur lui. Avant de confisquer l’appareil photo de M. Chenaa, les policiers lui assenèrent des coups de poing. S’ensuivirent des chapelets d’insultes et de menaces. Visiblement non satisfaits de leur besogne, les représentants des forces de l’ordre décident de l’embarquer dans les locaux du commissariat d’El Mouradia. Une heure plus tard, M. Chenaa est reconduit, traumatisé, sur les lieux de son interpellation, assuré cette fois-ci de la “gentillesse cynique” des policiers qui l’invitent à prendre des clichés d’un évènement déjà passé. Le Syndicat national des journalistes, qui s’indigne au plus haut point de ce grave dérapage des représentants d’une institution censée veiller à l’ordre public, affirme son entière solidarité avec M. Chenaa Nour El Islam et se réserve le droit de porter plainte pour agression auprès du procureur de la République.

Le syndicat national des journalistes

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