Le rassemblement de nouveau interdit

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Le Conseil national des enseignants contractuels (Cnec) a été reçu hier par le chargé des conflits au niveau de la présidence de la République où une copie de sa plateforme de revendications lui a été présentée. Les enseignants contractuels qui organisaient un rassemblement devant la tutelle ont été par la suite reçus par le SG du département de Benbouzid. Selon Mourad Boudellal, membre du Cnec, le SG de la tutelle a réitéré sa promesse de convaincre la direction de la Fonction publique de trouver une formule spécifique pour régler le cas de pas moins 40 000 enseignants contractuels. Sauf que ces derniers doivent attendre jusqu’au 17 novembre prochain pour avoir une réponse définitive. Une chose que les protestataire n’apprécient pas, puisque les derniers délais pour le dépôt des dossiers est le 20 novembre prochain. « Le ministère veut gagner du temps », fulmine-t-on.

D’ici là, si aucune réponse favorable ne leur est donnée, le syndicat promet d’entreprendre une grève de la faim durant les prochaines vacances.

Ils étaient en effet, près de 160 enseignants à se rassembler hier devant le ministère de tutelle. Traqués et malmenés dans tout le périmètre du palais d’El Mouradia, les enseignants contractuels ont été humiliés, insultés par les policiers, qui ont reçu l’ordre de les évacuer des lieux, en usant de tous les moyens. Même les femmes n’ont pas été épargnées par les méthodes musclées des services de l’ordre.

C’est une image choquante et désolante à la fois que celle d’une jeune enseignante enceinte bousculée par les policiers.

Les enseignants contractuels ayant répondu à l’appel du CNEC ont été accueillis par un impressionnant dispositif sécuritaire déployé à l’occasion. Si les manifestants ont opté pour l’action pacifique, les policiers, eux, ont préféré le recours à la répression.

Lemya Ouchenir

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