Les exploitants attendent l’entrée en vigueur

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Pressés de voir l’entrée en vigueur de la nouvelle formule, les bénéficiaires n’ont eu d’écho du projet que par voie de presse, où des journalistes leur ont brossé un petit tableau de ce que vont devenir les EAC et EAI, considérées juridiquement précédemment comme des entités. Une lecture des informations rapportées d’où il ressort, tente d’expliquer, exploitant de Tizi Lvir “que le foncier agricole sera géré par un office national, lequel en premier lieu établira en relation avec le cadastre, un nouveau plan parcellaire”. Une opération où on retrouvera dans la majorité des cas les mensurations de départ, mais qui consistera surtout à déduire les surfaces emportées par les crues des oueds sur les titres des concessions.

Des dispositions par ailleurs qui n’exigeront pas des exploitants à se constituer en groupes comme, ce fut le cas par le passé, mais où au contraire, signale-t-il, “chaque membre aura droit à sa quote-part qui sera évaluée par la banque, laquelle financera ses projets”.

Une fois passées ces étapes, et qu’il aura décroché le titre de concession, l’exploitant pourra gérer seul ou alors ramener un partenaire et dans ce cas, précise-t-il, “ils seront priés par le notaire de se constituer en société civile du type SAE, SNS ou autres”.

Pour toutes ces raisons, la non-application encore des textes en question, a donné lieu à une paralysie des plus improductives des terres des ex-domaines autogérés, qui, sont pour la plupart en jachère, ou peu cultivées, du fait que les travailleurs ne disposent pas de fonds nécessaires pour financer une campagne ; quant à faire appel à l’investissement privé, dit le fellah, “on craint en l’absence d’un noir sur blanc se faire rouler”. En clair, s’agissant des terres nues, ce qui veut dire, que dans cette nouvelle formule, l’exploitant sera appelé à consentir à ce que la terre redevienne une propriété de l’Etat, par conséquent, le pourvoyeur de capitaux aura plus de valeur que lui, à l’expiration du titre de concession, qui serait d’une durée de 30 à 40 ans.

A. Chérif

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