Guet-apens au bord du Nil

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L’Egypte, pays frère depuis des décennies, n’a pas pu sécuriser un parcours de moins d’un kilomètre, afin de protéger notre équipe nationale. Les contorsions, les discours et autres gants blancs diplomatiques ne peuvent pas faire taire notre colère, indignation et réprobation. A la limite, l’Algérie est en droit de demander à l’Egypte le sacro-saint principe de réciprocité. Les Pharaons ont été reçus avec les honneurs et leur sécurité assurée quant ils se sont déplacés à Blida. Mieux encore, les “frères” égyptiens, soutiennent que les joueurs de l’EN n’ont pas été agressés, ni leur bus caillassé ; mais se sont cognés leurs têtes sur les vitres et ont même arraché les sièges. Pour corroborer cette thèse, un anonyme chauffeur de bus est devenu la star des télés égyptiennes lorsqu’il soutient cette thèse, et déclare même qu’il a été agressé physiquement par des membres de la délégation algérienne.

L’Egypte, comme n’importe quel autre pays, doit savoir que l’Etat algérien ne badine pas avec la sécurité de ses citoyens. L’agression du bus de l’EN aurait pu passer comme un couac, un incident exécuté par un petit groupe de hooligans au bord du Nil, n’eût été la version mensongère et insultante des autorités footbalistique égyptiennes. Et c’est justement ces mensonges et cette déformation de la réalité qui nous donnent le droit d’affirmer que l’agression du bus de l’EN est un acte prémédité, réfléchi et exécuté froidement. Cette conviction est renforcés par le fait que l’hôtel où réside l’EN, n’a pas trouvé mieux que de programmer une fête de mariage… et ce pour la quiétude et la sérénité de l’équipe algérienne. La fraternité ne pouvant se déclarer unilatéralement par une seule partie, et qu’elle est un ensemble de dires, de faits et de gestes, les Egyptiens sont tenus d’assumer leur part de fraternité. La nôtre ayant été assurée à Blida au match aller. S’il est vrai que la rencontre Egypte – Algérie n’est qu’une rencontre de football, il n’en demeure pas moins que l’Algérie ne saurait accepter que les vies d’Algériens soient menacées ou mises en danger. Avant tout discours sur la fraternité, on devrait se contenter d’observer les principes de fair-play, qui président à toutes rencontre sportives. Et dans ce cadre, les Egyptiens savent qu’il leur est difficile de battre une équipe qui compte des gladiateurs évoluant dans les plus grands championnats européens.

Ch. A.

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