“600 millions de dépenses douteuses dans la commission des œuvres sociale DOU-Centre”

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Ils dénonceront “le mépris et le non-respect des engagements de l’administration de l’université d’une part, et le manque de volonté de concertation et de dialogue affichés par la direction des œuvres centre” a déclaré M. Cheikh, coordinateur du bureau de wilaya du Snapap lors d’une conférence de presse animée, hier, au siège du syndicat sis au campus universitaire Hasnaoua. Plusieurs dossiers ont été traités à l’occasion, logements, carrières professionnelles œuvres sociale entre autres. Les porte-parole du Snapap à Tizi Ouzou ont mis l’exergue sur les lacunes et autre carences en matière de gestion des carrières professionnelles des travailleurs dénonçant au passage l’absence d’une “vraie stratégie de gestion des ressources humaines”. Les syndicalistes du Snapap ont regretté dans ce sens l’absence de stage de perfectionnement et de recyclage en faveur des fonctionnaires. Sur le plan logement, les conférenciers ont dénoncé “pour la énième fois” les lenteurs dans l’avancement du programme portant réalisation de logement, dans le cadre de la formule LSP. “80 % des souscripteurs ont réglé la première tranche de 45 millions, sans que cela aboutisse au démarrage des travaux”, déclare M. Seddiki. Ce dernier n’a pas manqué de dénoncer le mépris affiché par le secteur de l’université en direction de leur syndicat. Les membres de la coordination syndicale DOU-Centre affiliée au Snapap est revenue, de son côté, sur l’épineux dossier des œuvres sociale qui n’a pas cessé de susciter polémique sur polémique au sein de la communauté universitaire où justement certain foyers sont “gérés carrément comme une propriété privée”. Sur ce point précis, une commission d’enquête statuera sur l’affaire de six millions de dinars de “dépenses douteuses”. “Nous considérons que l’option du dépôt du bilan, mode préconisé par l’ONOU et la mise en place de la récente commission des œuvres sociales, est une fausse démarche et une fausse solution. Nous exigeons une inspection des finances IGF, non seulement pour consulter ce bilan mais aussi contrôler et vérifier les divers comptes dans le but d’assainir définitivement ce dossier colossal”, a indiqué notamment M. Amrani. De son côté, M. Chikh s’est interrogé sur la façon dont a été renouvelée la commission sociale. “L’exercice d’un rapport d’expertise comptable reconnaissant ces dépenses douteuses nous laisse perplexes notamment sur les raisons qui ont poussé le directeur des œuvres Centre à signer l’arrêté de renouvellement de la Commission”, dira-t-il. Le rapport d’audit des œuvres sociales ayant touché les résidences universitaires à la date du 31 juillet 2008 et dont nous avons obtenu une copie indique clairement, que des contrôles opérés “des insuffisances sont relevées altérant la comptabilité dans son ensemble”, est-il écrit dans le rapport. Ce dernier mentionne, entre autres, l’impossibilité de gérer “de manière précise” les dettes des œuvres sociales. Et de constater que les “prêts et aides sociales ont été attribués aux travailleurs sans le respect de la procédure en vigueur dont la conséquence est que certains ont bénéficié de nombreux prêts”. Avant d’ajouter que des “dépenses ont été réalisées sans être étayés par des bons de réception effective de la marchandises des opérations conclues en faveur des travailleurs au livre comptable”.

Le même rapport cite pour illustrer cet état de fait, des opérations de vente réalisées hors procédures applicables comme le cas des crèmes glacés. Il ressort, par exemple, de la situation récapitulative des recette et dépenses des différentes residences universitaires que Oued Aïssi n’a réalisé aucun bénéfice alors que celle de M’douen s’en sort avec un déficit de plus de 12 millions. Pour ce qui est des dettes, le rapport d’audit indique qu’elle est “reconstituée au niveau minimal de 6 millions de dinars”. Sur le dossier, les syndicats du Snapap disent attendre les “mesures de la tutelle” à défaut de quoi, “ le dossier sera présenté devant les juges, qui trancheront”.

A. Z.

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