Avec l’été, c’est dans beaucoup de régions, le règne des moustiques. On le voit aux fins grillages ou à la tulle qui recouvre les fenêtres mais aussi aux paquets de pastilles ou aux aérosols qui s’entassent dans les supérettes et autres boutiques. Bien souvent, ces protections sont dérisoires devant les armées de moustiques qui s’engouffrent par la moindre ouverture et qui se reproduisent par centaines dans les maisons ! Le seul moyen pour les malheureux importunés par les parasites, c’est de se couvrir de la tête aux pieds, et donc, par les chaleurs qui règnent, d’étouffer et de suer à grosses gouttes ! Les privilégiés qui ont des climatiseurs sont, eux débarrassés des insectes ailés: les moustiques, en effet, ne prolifèrent que dans les endroits chauds et humides. Le climat est donc le premier responsable du développement des insectes diptères. Dans les régions montagneuses, par exemple, où le climat est plus sec, comme les villages kabyles, ils sont rares. Mais le climat n’est pas seul responsable puisque les conditions d’hygiène jouent un rôle notable dans leur prolifération. On n’a qu’à voir les nuées de moustiques et de mouches qui tournent autour des poubelles pour se faire une idée de ce rôle ! Les moustiques, en dehors des désagréments qu’ils causent, notamment la nuit, sont de redoutables vecteurs de maladies graves. On citera, au nombre des affections, les méningo-encéphalites, transmises aussi par les tiques, la fièvre jaune, dans les pays tropicaux, le paludisme ou malaria… Cette dernière maladie, provoquée par un type particulier de moustique, l’anophèle, a fait, par le passé, de nombreuses victimes en Algérie. Avec les progrès de l’hygiène et de la médecine, elle a considérablement reculé depuis l’indépendance. Mais si les efforts, pour l’éradication des sources d’infection ne sont pas poursuivis, un retour est toujours possible.
S. Aït Larba