Les résultats probants obtenus dans cette discipline reine, notamment en jeunes catégories, font de cette jeune association l’une des meilleures écoles du pays. En témoignent les nombreuses performances réalisées jusque-là par des jeunes athlètes sans grands moyens, si ce n’est beaucoup de volonté et de sacrifices. Lancée par le docteur Hachour Salah, un ex-judoka de la grande section de la JSK des années d’or et présidée par Hachour Kamel, cette dynamique association qui ne comptait que la section judo, au départ, s’est agrandie avec la naissance d’une nouvelle section de kung fu. Sur le plan de l’encadrement technique, l’ASAM dispose de beaucoup de jeunes éducateurs très dévoués, à l’image du staff de la section judo, composé par Hachour Amar entraîneur en chef, Hachemi Ahmed, chargé de l’école et les assistants Kechout Rabah et Hachour Mohamed ou celui de la nouvelle section kung fu à sa tête Hachemi Saïd, international, plusieurs fois champion d’Algérie et détenteur toujours du titre. Sur ce registre, elle n’a rien a envier aux autres clubs plus nantis.Côté dirigeants, l’ASAM n’a pas à se plaindre avec le trio formé par Hachour Kamel, président, Harim Kamel (SG) et Hachour Ramdane (trésorier), un trio qui ne ménage aucun effort pour permettre à cette jeune association d’aller de l’avant.Cependant, la grande difficulté à laquelle est confrontée cette école qui encadre plus de 200 jeunes c’est le manque voire l’absence de moyens tant infrastructurels que financiers. Pour le premier, l’association était contrainte de louer un espace durant plusieurs saisons pour assurer les entraînements à ses athlètes, avant que le village ne vienne à son aide, en mettant à sa disposition durant l’exercice précédent une salle. Même si cette dernière est loin de répondre aux normes requises, il n’en demeure pas moins qu’elle est considérée, du coup, comme une bouffée d’oxygène pour les férus de cette discipline. Cette association a bénéficié également d’un tatamis de fortune, offert par la ligue de judo. Le problème financier par contre est un véritable casse-tête chinois pour les encadreurs, qui ne ménagent aucun effort pour tenter d’apaiser un tant soit peu le calvaire quotidien, les seules ressources de cette dynamique association proviennent des cotisations des athlètes, des dons et les contributions de certains parents.Il a fallu attendre neuf ans pour que l’APC lui octroie, pour la première fois, la modique somme de 25.000 dinars algériens. “Une somme qui ne couvre même pas les frais d’un seul déplacement, si ce n’est l’apport du sponsor “Etablissement Hadjeb Norredine”, qui nous a beaucoup aidés”, diront les adhérents. Côté fonds de wilaya, en dépit des multiples démarches administratives et aux performances réalisées, aucune subvention, nous dit-on, n’a été accordée jusque-là, pour une association très active et formatrice de jeunes talents. Dans le discours des responsables du secteur de la jeunesse et des sports, l’aide aux associations notamment les écoles, reste leur leitmotiv, dans l’octroi et la répartition des subventions que ce soit dans le cadre des BP que des BS. Cela dit, il est vraiment temps et impératif que nos responsables concrétisent sur le terrain leur propos, en joignants l’acte à la parole. Le déficit en matière d’infrastructures et le manque drastique de moyens et l’absence d’espaces d’expression de sport et de loisirs, font énormément défaut, dans la région. A cet effet, il est du devoir des responsables d’apporter, au moins aide et assistance à toute initiative ayant trait à l’encadrement des jeunes confrontés à l’oisiveté et au stress quotidien, des fléaux qui mènent tout droit à la délinquance juvénile.Une école de formation comme l’ASAM qui encadre et forme des jeunes talents mérite égards et attention de la part des responsables qui doivent l’encourager en lui apportant un soutien permanent que ce soit sur le plan des moyens matériels ou financiers. Car le contraire serait synonyme d’abandon et de fuite en avant par rapport au danger auquel est exposée cette grande frange de la population.
H.A.