Sit-in des syndicats de l’éducation devant le palais du gouvernement le 2 décembre

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C’est aujourd’hui que le conseil national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Cnapest) tiendra son conseil national pour décider de la suite à donner à son mouvement de protestation. L’autre problème soulevé par les syndicats de l’éducation, c’est celui des enseignants contractuels. Nouar Larbi a souligné à cet effet, que « le premier responsable du secteur a demandé l’intervention du Premier ministre pour autoriser les enseignants contractuels à passer le concours de recrutement prévue les 13 et 14 décembre prochain ». Ce n’est donc pas une surprise si le Conseil des lycées d’Algérie (CLA) sort ses griffes et décrète la poursuite de son mouvement entamée depuis le 9 novembre dernier. En effet, ce syndicat appelle par la voix de son porte-parole, Idir Achour à « la poursuite de la grève ouverte jusqu’à satisfaction concrète de nos revendications légitimes », précisant qu’ »ils sont pas moins de 9 500 enseignants à poursuivre le débrayage au niveau du secondaire », a-t-il ajouté. Le porte-parole du CLA, dira que “si la tutelle ne répond pas favorablement et concrètement à nos doléances, d’ici la fin de la 4e semaine de la tenue de notre mouvement, nous procéderons au gel du débrayage pour le reprendre au mois de janvier prochain », a-t-il averti.

En signe de solidarité avec les enseignants contractuels, ces organisations syndicales (CLA, Snapap, Cnec et Satef) prévoient un rassemblement le 2 décembre prochain (le jour de la tenue de la tripartite), devant le palais du gouvernement. Ces protestataires réclament aussi la révision du statut particulier qui nie toute promotion réelle et déclasse beaucoup de corps, l’intégration de milliers de contractuels qui se voient refuser même l’accès au concours de recrutement, l’accès à la retraite après 25 ans de service et l’application des textes de loi régissant la médecine du travail.

Le Snapest appelle à la reprise des cours dès aujourd’hui

Après un mouvement de protestation qui a duré trois semaines, le Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire technique (Snapest), a décidé après consultation de la base, de geler son action d’envergure. Rappelons toutefois que cette entité syndicale a signé un PV conjointement avec le premier responsable du secteur, le 24 novembre dernier, ou il a été convenu de la finalisation des travaux des nouvelles indemnités avant le 31 décembre 2009. Ce syndicat espère voir la tutelle procéder à l’application du régime indemnitaire avant le 31 mars 2010.

Sit-in du Cnec le jour de la tenue de la tripartite, devant le palais du gouvernement

La situation des enseignants contractuels peine à connaître son dénouement. Après avoir épuisé toutes les voies du dialogue, ces derniers menacent de recourir à la grève de la faim comme dernière alternative pour faire valoir leur revendication. La présidente du conseil national des enseignants contractuels (Cnec), a fait savoir à ce sujet que des conseils extraordinaires se tiendront cette semaine pour évaluer l’état des lieux de leur situation qui tarde à connaître un dénouement. Les enseignants contractuels, faut-il le signaler, menace d’une démission collective et de la fermeture des centres d’examens où se dérouleront les concours de recrutement. Ces derniers prévoient également un rassemblement le jour de la tenue de la tripartite, devant le palais du gouvernement puisque le ministre de tutelle avait déclaré à maintes reprises que « le dossier des enseignants contractuels lui échappe ».

Le Snpsp reconduit sa grève de trois jours à partir d’aujourd’hui

Le Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) se dit satisfait de la réussite de son mouvement de protestation dans sa première semaine. Tout en appelant à la reprise de cette action à compter d’aujourd’hui, le Snpsp salue la forte mobilisation de ses adhérents, affirme le communiqué parvenu hier à notre rédaction. Cette organisation syndicale n’a pas caché sa déception et son inquiétude quant à « l’attitude méprisante du ministère de la Santé qui se confine dans un silence de mort ». Statut particulier, régime indemnitaire, conditions de travail, application de la carte sanitaire, accès au logement, sont entre autres les principales revendications du Snpsp. Rappelons que ce syndicat a opté pour un arrêt de travail de trois jours par semaine, reconductible durant un mois, depuis le 23 novembre dernier. Le communiqué relève que pour le deuxième jour de la grève, il a été retenu un taux de suivi national de 88,5%. Le taux de participation de la wilaya d’Alger a été évalué à 85%, 95% à Béjaia, 65% à Bouira… « Seul le service minimum a été assuré », précise le communiqué.

Lemya Ouchenir

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