Le Satef suspend son action

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Après trois semaines de paralysie dans les établissements scolaires, le Syndicat national des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) gèle son mouvement de protestation, à partir d’aujourd’hui jusqu’au retour des vacances d’hiver.

Ce syndicat déplore le fait que « certains syndicats de concert avec la tutelle déploient un arsenal fait d’intox médiatique, de pression et de fausses promesses, qui a malheureusement conduit à tromper une partie des travailleurs qui a arrêté sa grève, et ce, après trois semaines d’une grève qui a vu toute la famille éducative se lever dans une communion et dans une solidarité jamais connue auparavant ».

Devant cet état de fait, le Satef dégage toute responsabilité devant « la dilapidation d’une mobilisation sans précédant qui était sur le point d’arracher des acquis à la hauteur des espérances, n’était la compromission de certains et les mauvais calculs des autres ».

Dans un communiqué rendu public hier, le Satef refuse de faire dans « le syndicalisme du tube digestif », qui consiste, selon la même source, contre quelques sous en plus, « à accepter l’asservissement, à renoncer aux droits fondamentaux et à fermer les yeux sur la dévalorisation de nos métiers et l’enlisement de l’école publique ».

Cette entité syndicale qui n’a cessé depuis des années de travailler avec force et conviction pour le renforcement de la lutte syndicale unitaire face au « corporatisme ambiant », refuse que « de dizaines de milliers de collègues (contractuels, adjoints de l’éducation, PTLT, et adjoints de laboratoire) qui se sont engagés corps et âme dans la grève soient laissés à leur triste sort ».

Toutefois, les adhérents du Satef seront les derniers à reprendre le travail en signe de refus de « la duperie en cours ». Conscient, que seule, il ne peut continuer efficacement la lutte, le Satef appelle les travailleurs à maintenir intacte la mobilisation, et à opérer par la base, une décantation syndicale indispensable pour la poursuite de leur lutte unitaire à l’avenir.

Lemya Ouchenir

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