La campagne oléicole de cette année dans la région de Boghni n’est pas encore entamée à cause des prévisions faisant état d’une production assez faible, contrairement à la saison agricole de l’année dernière marquée par une surproduction de l’huile d’olive. Répartis sur plus de 1 500 hectares, seulement dans les localités d’Aït Mendès et d’Aït Kouffi, les oliveraies, notamment celle de Thinir, s’étendent jusqu’aux limites de la commune d’Assi Youcef, sont touchées par les taux très faibles du point de vue qualité et quantité d’olives produits. Cet état de fait qui n’arrange pas les oléiculteurs a pour origine, selon un technicien en arboriculture, “l’alternance des saisons marquées des fois par la faiblesse des rendements”. Et d’ajouter que “le recours au gaulage et le non-respect des techniques de cueillette d’olives y est pour quelque chose”. Ainsi, les rendements de la saison en cours ne devront pas dépasser, selon toute vraisemblance, les 5 quintaux pour chaque hectare exploité. Le peu qui sera stocké dans les prochaines semaines ne répondra pas sans doute aux besoins des ménages en huile d’olive, un produit de large consommation dont les prix commencent à grimper. De même, les propriétaires des huileries au nombre de 14 sur tout le territoire de la commune n’auront pas tous la possibilité de travailler à plein régime comme l’année précédente. D’ailleurs, aucune huilerie n’a ouvert ses portes au demeurant pour accueillir les premiers arrivages, car du côté des oléiculteurs ou des familles, on préfère temporiser pour se rendre dans les champs d’oliviers, tout en sachant qu’ils vont se contenter du minimum. Enfin, il faut signaler que des campagnes de sensibilisation sont organisées périodiquement par le bureau de vulgarisation agricole de la commune, plus particulièrement à chaque début de campagne oléicole, afin d’imprégner les oléiculteurs des méthodes de cueillette d’olives et d’entretien de ces arbres fruitiers.
M. Haddadi