Ghoul Ghani : “Si on avait des infrastructures adéquates, on aurait eu de meilleurs résultats »

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La Dépêche de Kabylie : Quels sont vos sentiments par rapport au geste de la presse sportive envers les championnes d’Afrique ?

Ghoul Ghani : A chaque fois qu’il y a une réception qui honore le volley-ball à l’échelle nationale on se sent plus heureux surtout celle la, il y a l’association des journalistes, et vous savez quand les journalistes s’intéressent à nous, on est vraiment à l’écoute et c’est le volley-ball qui est à l’écoute et ça nous intéresse énormément, cela veut dire qu’en travaillant au niveau de la fédération et les clubs bien sur à leurs niveaux, et avec le fruit du travail de longue durée et de longue haleine, avec un résultat pareil en coupe d’Afrique des nations, et en plus de leurs qualifications au mondial 2012, donc quand on est honoré de cette sorte,on ne peut qu’être fier, et se sont ces choses la qui peuvent nous aider à persévérer et à voir le volley-ball d’un bon œil.

Quel est le programme de l’équipe nationale senior dames ?

Ca ne fait pas très longtemps, il y a un mois de ça, la fédération a été reçue par le ministre de la jeunesse et des sports avec les entraîneurs nationaux des équipes seniors hommes et dames, en ce qui concerne le devenir ou le programme de l’équipe nationale, le ministre a été clair, il a dit certes vous êtes champions d’Afrique et vice champion d’Afrique, mais on peut pas en rester là, c’est-à-dire il ne faut pas se limiter à l’Afrique, le volley-ball est mondial. on a profité de l’occasion pour lui demander d’autres moyens que l’élite mondiale nécessite, on a posé aussi le problème de l’infrastructure à l’échelle nationale en proposant aussi au premier responsable du sport que pour se frotter à l’élite mondiale, il faut s’inscrire à la Word Cup ( ligue mondiale hommes) et pour cela, ce n’est pas facile car ça nécessite un cahier de charge et une caution qui dépasse nos moyens, il n’a pas hésité à nous encourager pour s’inscrire le plus vite possible, il a prouvé sa disponibilité à honorer toutes nos propositions. Il a parlé aussi du développement du volley-ball à l’échelle nationale où il a promis de mettre de l’argent nécessaire pour le développement de la discipline en demandant des programmes et des estimations et il a dit, aux entraîneurs des sélections nationales, “que 2012 c’est demain et je veux que vous preniez en charge certains regroupements jusqu’à 2012”. Je veux tout juste dire que la fédération a des projets pour faire sortir le volley-ball du rayon africain et on veut aller de l’avant car, il y a d’autres nations qui ont pris de l’avance sur nous.

Quels commentaires faites-vous sur le problème de l’infrastructure au niveau national et local ?

A l’échelle de wilaya, je ne vous apprends rien, la situation est très critique, je veux tout juste dire qu’il ne faut plus parler, il faut agir, j’ai assisté à beaucoup de réceptions de ce genre depuis une dizaine d’années, on parle toujours de l’infrastructure mais rien n’a été fait, donc ça sert à rien, il ne faut pas jouer la politique de l’autruche. Les autorités de notre wilaya doivent être fier car nous, nous avons de très bons jeunes (filles et garçons) en volley-ball, mais ils n’ont pas où, s’exprimer, actuellement les clubs ne peuvent plus recevoir toute la masse juvénile qui veut faire du volley, imaginez l’exploitation incohérente des 3 salles qui existent à Béjaïa, surtout pour les petites catégories qui souffrent énormément et avec tous ces problèmes, on arrive à décrocher de très bons résultats, imaginons un peu si on a une infrastructure adéquate, on aura des résultats meilleurs que ça.

Qu’en est-il du projet du centre de formation en volley-ball ?

Pour le moment c’est un projet qui n’arrive pas à voir le jour mais les autorités locales, que ça soit la DJS ou les élus, ont le droit de le demander, le ministère ne peut donner le feu vert que s’il y a une garantie d’assiette et chez nous à Béjaïa, je ne pense pas qu’il y a problème d’assiette mais plutôt ils ne veulent pas dégager des terrains pour le sport. En tant que techniciens et responsables du sport, la construction des salles n’est pas de notre ressort mais plutôt c’est le rôle des élus et des autorités mais malheureusement les rôles qu’on joue ne sont pas équitables, c’est-à-dire que les autorités locales ne jouent pas leurs rôles convenablement concernant le sport, certes je les remercie pour les subventions allouées aux associations mais les salles c’est à l’état de les bâtir.

Entretien réalisé par Zahir Hamour

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