“Attendez-vous à des actions radicales”

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D’autres actions d’envergure, a-t-on fait part hier, lors d’une rencontre avec la presse, seront organisées au chef-lieu de wilaya de Béjaïa et même à Alger, pour tenir un sit-in devant l’APN. Encore plus inquiétant, des attroupements de ces élus avec une large participation des populations des communes bloquées figurent aussi au programme. Des attroupements, souligne-t-on, dont seule l’administration de wilaya assumera les conséquences. “Il y a risque de débordement”, prévient-on, en soutenant que le wali n’a pas honoré ses engagements.

Pour ces élus, les situations de blocage qui perdurent depuis les dernières élections municipales au niveau de sept communes de la wilaya de Béjaïa sont dues principalement à “la non-application de la loi” par le wali de Béjaïa.

“Sommes-nous un Etat de droit ou dans une fawdha”, tonne un élu de la commune de Chemini, en expliquant que “la substitution n’est pas prévue dans le cas de la commune de Chemini”. Au passage, il a rappelé que le maire de cette commune a été condamné à six mois de prison avec sursis, en soutenant que cette condamnation aurait suffi pour le démettre de ses fonctions. “Pourquoi le wali n’applique-t-il pas la loi ?”, s’interroge-t-il.

Dans la commune d’Ath Mlikech, les élus dissidents reprochent à leur maire, entre autres, “le faux et usage de faux, la centralisation des décisions, l’abus d’autorité…” en rappelant que leur édile a été condamné en première instance par le tribunal de Sidi Aïch. Une condamnation, poursuivent-ils, confirmée par la cour de Béjaïa. Là aussi, il est demandé au wali l’application de l’article 33, à savoir “constater par arrêté cette exclusion”.

A Toudja, c’est le maire qui refuse de travailler avec ses pairs, explique un élu de cette commune, tout en rappelant qu’une plainte a été déposée au niveau du parquet de Béjaïa à l’encontre de ce dernier pour “faux et usage de faux”. Cette situation, a-t-il précisé, a motivé le vote de défiance de six des neuf élus que compte l’assemblée. “Nous demandons à ce que cette situation cesse. Nous voulons servir nos électeurs”, a-t-il dit. La même situation est vécue à Melbou.

Dans les communes de Tinebdar et Sidi Aïch, des votes de défiance ont été votés par la majorité des élus, mais les maires sont toujours là, regrettent des élus de ces communes. Enfin à Timezrit, c’est la majorité RCD qui peine à s’entendre.

Dans une déclaration transmise à la presse, les élus dissidents tiennent à informer l’opinion et les pouvoirs publics qu’ils ne sont “ni bloqueurs, ni nihilistes, ni encore moins des égoïstes”, tout en réitérant leur détermination à user de tous les moyens légaux afin de rappeler qu’une réunion entre ces élus et le wali de Béjaïa s’es tenue fin octobre dernier. Un peu plus d’un mois, c’est le retour à la case départ !

D. S.

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