Les conditions d’hygiène dans lequel se tient le marché hebdomadaire de Aïn El Hammam, pousse les citoyens ainsi que les marchands ambulants à le déserter. Les détritus amassés au moindre recoin tout comme les eaux usées qui y coulent en font un foyer de maladies à nul autre pareil. Les gravats, issus des démolitions de bâtiments mitoyens, ont réduit considérablement le mouvement des personnes et des automobiles, au lieu de le faciliter. Les allées, ou ce qu’il en reste, sont réduites à des marres de boue qu’on ne peut franchir que chaussées de bottes. Une situation qui décourage les plus fidèles usagers du souk qui, avec les prix qui s’y pratiquent, ne gagnent finalement plus grand chose. Certains pères de familles préfèrent se rabattre sur les épiciers de la ville où les boutiques sont relativement propres. D’autres font leurs achats dans les villages où des marchés, accueillant des marchands ambulants, ont vu le jour au grand bonheur des familles qui n’ont plus à se déplacer en ville.
Mardi dernier, la pluie et le froid aidant, l’aire de vente de fruits et légumes est restée désespérément vide. Pas un seul marchand et encore moins de client ne s’y est aventuré. Quelques étalages sont venus se greffer à ceux qui occupent la grande rue depuis déjà longtemps. Là aussi, l’hygiène laisse à désirer. Même si la rue a gardé un peu de bitume, les mauvaises conditions de vente du poisson et autres fruits et légumes doivent interpeller les autorités. A l’heure où des maladies de toutes sortes menacent la population, à Michelet personne ne donne l’impression d’être concerné par la santé des administrés. On attend qu’une éventuelle pandémie se déclare pour situer les responsabilités. Ce jour-là, chacun tirera la couverture de son côté.
A. O. T.
