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Plusieurs projets en souffrance

La commune de Béni Aïssi issue du dernier découpage administratif, située à environ 15 km du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou, compte 7 537 habitants selon le dernier recensement (RGPH) répartis inégalement sur le territoire de la localité. En effet, l’APC de Béni Aïssi est considérée parmi les communes les pauvres de la wilaya de Tizi Ouzou. L’isolement et le désespoir lui collent à la peau comme une fatalité. Loin de se décourager, l’exécutif communal, à sa tête M. Barchiche, se bat pour améliorer les conditions de la localité en réglant du mieux qu’il peut, les problèmes auxquels sont confrontés les concitoyens.

Les six (06) villages que compte la municipalité sont relativement touchés par l’enclavement, ils deviennent inaccessibles durant la période d’hiver. Tout manque tel le retard en matière d’aménagement et revêtement des réseaux routiers qui laisse les chemins importants dans un état lamentable, surtout en ce temps de froid et de pluie, du fait des ravinements et de non-drainage des eaux pluviales. Dans le secteur de la santé, les choses ne sont pas meilleures, la commune ne dispose que d’une salle de soins érigée au village de Tghzert et un centre de santé transformé administrativement en polyclinique. Ce dernier n’arrive pas à connaître le lancement des travaux nécessaires pour la prise en charge des soins d’urgences. L’état actuel de ces deux infrastructures ne répondent pas aux normes requises… pour maintes raisons.

La réalisation de salles de soins dans les villages enclavés, tels Tala Bounane, Tabarkoukt, Tamaright et une maternité au chef-lieu s’imposent et sont des besoins primaires et vitaux pour la population. Quant au secteur de la jeunesse, ce dernier est très en retard, la masse juvénile est victime de tous les aléas et est rattrapée par les fléaux sociaux et la délinquance. Cette commune ne dispose d’aucune infrastructure sportive, c’est pourquoi les autorités locales réclament des pouvoirs publics, la réalisation d’un stade communal dont l’étude a été faite dans le cadre des PCD 2009 et l’extension de la Maison de jeunes au chef-lieu, a-t-on affirmé du côté du P/APC. Quant au secteur de l’éducation, en dépit des efforts consentis par les autorités locales pour la réhabilitation des écoles primaires pour offrir toutes les commodités aux enseignants ainsi qu’aux potaches ne sont pas en reste ; l’école de Tala Bounane n’est pas dotée d’une cantine scolaire, ce qui a contraint la commune à transformer une salle (classe) en une cantine. Contrairement au CEM qui se trouve dans un état de dégradation avancé, cet établissement souffre de plusieurs problèmes, à savoir : l’étanchéité des classes, l’aménagement de la cour et la dégradation des murs. Pour cela, on préconise la réhabilitation immédiate de ce CEM. Pour les autres volets, à savoir l’hydraulique, l’habitat, l’aménagement… nous y reviendrons prochainement.

Mouloud Zerbout

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