Après les villages Ighil Oudles et Habane dont les écoles primaires ont mis la chef sous le paillasson faute d’un nombre suffisant d’enfants, on s’achemine inexorablement vers un solde de tout compte de la fonction éducative au niveau d’un autre village, celui d’Ighvane en l’occurrence.
Les mêmes causes (baisse des natalités exode rurale) produisant les mêmes effets ; le sort de l’école d’Ighvane semble d’ores et déjà scellé, car il ne reste en tout et pour tout dans cet établissement que… 5 élèves. Un effectif largement inférieur au seuil requis pour l’ouverture d’une division pédagogique.
“Cette école est vouée à la fermeture. Une perspective qui a commencé à se dessiner il y a plusieurs années quand la population scolaire a commencé à chuter au dessous de 20 élèves”, nous dira un éducateur d’Ouzellaguen qui a eu à enseigner dans cet établissement.
“Au début de l’année scolaire 2008/2009, tout le monde s’attendait à la fermeture de l’école d’Ighvane, mais suite à la fermeture du primaire de Hebane, les autorités ont préféré retardé l’échéance, sans doute pour ne pas avoir à prendre simultanément deux mesures impopulaires”, analyse un autre instituteur de la région. Pour Y. M. un citoyen du village Ighvane installé à Ighzer Amokrane : “l’Etat ne peut pas maintenir ouverte une école là où il n’y a pas d’enfants à scolariser et puis les villageois concernés ont, en quelques sorte indirectement appelé de leurs vœux la fermeture de l’école du village en allant scolariser leur progéniture en ville”.
N. Maouche