Décidément, même dans les divisions inférieures, les derbies sont très show.
Malgré un terrain boueux, des vents assez forts et devant une galerie pleine comme un œuf, les joueurs ont montré un fort désir de victoire, chevillé aux crampons et finalement, la JS Chemini a battu les coriaces du CS Boumellal par deux buts à un au terme d’une rencontre d’une âpreté peu commune dont les acteurs sont presque tous des anciens amis du lycée.
Boumellal est, pour rappel, un village relevant de la commune de Chemini, une particularité qui a donné au match un piment d’une saveur singulière, ponctué notamment par un effort constant et un niveau de jeu fort agréable.
Malheureusement, la fin du match a pris une mauvaise tournure. Les insultes et les coups bas ont pris le dessus sur le beau jeu et l’effort généreux et au coup de sifflet final, des échauffourées ont éclaté entre des groupes de supporters, heureusement sans conséquence majeure.
A vrai dire, cette tension aux relents d’un David contre Goliath était fort palpable dès le début du match.
Les joueurs des deux équipes partagent le même terrain d’entraînement et surtout des vestiaires que les Boumellalistes jugent indécents pour une association sportive digne de ce nom, à l’effectif dépassant deux cents athlètes.
Il y a une dizaine de jours, une lettre d’une rare virulence a été adressée au président de l’APC de Chemini dont nous avons obtenu une copie, dans laquelle les Boumellalistes fustigent un traitement de faveur au profit de la JS Chemini.
Le bloc administratif, précise le document est occupé par un seul club, les douches profitent à un seul club. De quel droit vous nous traitez ainsi ? Sommes-nous venus d’ailleurs Ou du moins des intrus ? Des indésirables ? se demandent-ils en substance.
Le président de l’APC de Chemini est sommé de répondre aux exigences des dirigeants de la CSB par une répartition équitable des biens et des infrastructures, sinon, avertissent ces derniers, d’autres actions seront menées au moment opportun.
Affaire à suivre.
T. D.