Lourdes peines de prison pour des trafiquants d’antiquités

Partager

Mohammad Abdelrahim al-Chaer, un marchand d’antiquités, a été condamné à 55 ans de prison pour trafic d’antiquités, corruption et pour avoir encouragé des responsables au département des Antiquités à falsifier des documents.Le tribunal a condamné Farouk Farag Abdelrahim al-Chaer, marchand d’antiquités et parent du premier accusé, à 42 ans de prison pour possession illégale d’antiquités et trafic. Il a également été condamné au versement d’une amende de 50.000 Livres égyptiennes (8.620 dollars).Abdelkarim Mohammad Imam Abou Chanab, un haut responsable au département des Antiquités, a été condamné à 40 ans de prison et au versement de 50.000 Livres égyptiennes. Le tribunal a également décidé qu’il devait être démis de ses fonctions.M. Abou Chanab était chargé au sein du Conseil suprême des antiquités de récupérer les antiquités égyptiennes volées ou vendues à l’étranger.Au sein du réseau, il délivrait des certificats attestant que les objets volés étaient des répliques pour faciliter leur sortie du pays.Mahmoud Mohammad Abdelrahim al-Chaer, un marchand d’antiquités membre de la famille des deux autres accusés, a été condamné à 30 ans de prison pour avoir sorti plusieurs centaines d’objets de valeur du pays.La justice égyptienne a lié la famille au vol de 619 pièces de l’ère pharaonique saisies à l’aéroport de Heathrow à Londres et remises à l’Egypte en octobre dernier. La collection comprenait notamment un sarcophage intact.Farag Farouk Farag al-Chaer, un quatrième membre de la famille, a été condamné à 15 ans de prison pour implication dans l’affaire des objets saisis à Londres.La famille avait également tenté de passer en contrebande plus de 250 pièces d’antiquités via l’aéroport du Caire.Deux autres accusés, un citoyen suisse et un Allemand d’origine égyptienne, ont été jugés par contumace. Tous deux ont été condamnés à 15 ans de prison et au versement d’une amende d’environ 50.000 Livres égyptiennes.Trois autres accusés ont été acquittés. Deux sont inspecteurs au Conseil suprême des antiquités et le troisième un responsable des douanes.La bande est accusée du trafic de quelque 41.000 pièces des périodes pharaonique, islamique et copte, au cours des dernières années. La plupart des pièces étaient destinées à la France et à la Suisse.Les autorités ont récupéré environ 57.000 pièces saisies après l’arrestation des accusés. Ils effectuaient pour la plupart des fouilles illégales dans plusieurs sites à travers le pays.Les autorités suisses ont remis il y a deux ans quelque 200 pièces d’antiquités égyptiennes, dont deux momies, des statues et des fragments de statues représentant les dieux Ptah et Sekhmet, de la période pharaonique, ainsi que la déesse grecque Aphrodite.Le Conseil suprême des antiquités a menacé de cesser de coopérer avec les institutions et musées étrangers qui achètent des objets volés.

Partager