Un cargo battant pavillon turque a accosté cette semaine au port de Béjaïa à son bord quelque 300 000 tonnes de ciment. Ce matériau tant attendu par les entreprises des travaux publics et bâtiment a été importé de Turquie pour répondre à une demande de plus en plus croissante.
Une demande allant d’ailleurs crescendo ces dernières années que les entreprises nationales de production de ciment n’arrivent plus ni à suivre ni à satisfaire. Une crise accentuée, par ailleurs, par des pratiques spéculatives des détaillants. Ces 300 000 tonnes de ciment, indique un responsable de l’ERCE de Béjaïa, sont destinées aux entreprises ayant d’importants chantiers à réaliser dans le secteur des travaux publics et bâtiment, à travers neuf wilayas dont, entre autres, Sétif, Annaba, Béjaïa, Aïn Touta, Batna etc.
Présentement en phase de mise en sac, la distribution des quotas de ces wilayas interviendra à la fin du mois courant, ajoute la même source, en précisant que le prix variera entre 300 et 360 DA le sac. Intervenant sur les ondes de la radio locale, un entrepreneur de Béjaïa a estimé que cette quantité “ne réglera pas le problème” de l’indisponibilité et de la cherté du ciment sur le marché national à la longue. Au passage il a souligné que le ciment importé doit être équitablement distribué aux entreprises réalisant de grands travaux. Une distribution, a-t-il expliqué, en fonction des besoins de ces entreprises. Il a estimé en outre qu’il faut réguler le marché pour, d’un côté barrer le route aux spéculateurs et, de l’autre en finir une bonne fois pour toutes avec le problème de pénurie de ce matériau qui demeure à ce jour “la chasse gardée” des spéculateurs.
Dalil S.
