50 morts par cancer chaque jour en Algérie

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Elle a, a cet effet, tiré la sonnette d’alarme sur les problèmes que connaît le cancéreux (négligence, pannes à répétition dans les soins de radiothérapie, rupture continuelle des produits anticancéreux vitaux et manque de soins palliatifs – soin d’accompagnement de la maladie).

En marge d’une conférence de presse tenue, hier, au centre de presse El-Moudjahid, Mme Hamida Kateb a insisté sur l’impératif de remettre en marche certaines radiothérapies qui sont à l’arrêt, appelant aussi à augmenter leur nombre qui demeure restreint vu le nombre croissant de cancéreux dans le pays.

Des centres de soins à l’échelle nationale connaissent des perturbations sans précédent dans leurs services de radiothérapie. Des rendez-vous sont donnés aux patients à partir de 2010 (après mars 2010), annulant ainsi les bénéfices de la chimiothérapie, quand elle y est associée, et conduisant le malade à une grave récidive et à la mort. “Les malades sont repris en état de récidive métastasée ou pire ne reviennent plus car décédés”, fait-elle savoir. Elle a relevé aussi que “le malade cancéreux est souvent obligé de se déplacer d’une région à une autre pour se faire soigner et, dans la plupart des cas, il est obligé d’attendre des mois”.

Le nombre de personnes atteintes de cancer de différents types ne cesse d’augmenter en Algérie et les malades vivent quotidiennement une “situation critique” qui se dégrade de plus en plus. “Nos cancéreux vivent dans une situation catastrophique, ils ne savent plus à qui s’adresser”, a affirmé, Mme Hamida Kateb, qui ajoute, que l’Algérie enregistre 50 décès chaque jour du cancer dont 10 du cancer du sein, 9 du cancer des poumons et 4 du col de l’utérus. Concernant, la prise en charge de ces 250 000 qui existent à l’échelle nationale, les hôpitaux n’arrivent pas à l’assurer. Tandis que “le Centre Pierre-et-Marie-Curie (CPMC) d’Alger, qui a retrouvé son activité depuis peu, n’arrive plus à assurer toute la demande malgré le fait qu’il fonctionne 24 h sur 24, y compris les jours fériés pour rattraper le retard accusé en été, alors que les capacités d’accueil du centre de Blida demeurent inférieures à la demande, davantage grandissante”, a-t-elle déploré. Par ailleurs, les conférenciers ont insisté sur la nécessité de former des médecins ou ingénieurs dans le domaine de la manipulation de matériels ou appareils de soins et, ce au niveau national.

“Pour pouvoir manipuler ce matériel, il faut former des spécialises dans ce domaine”, a expliqué, Fekira Baroudi, représentant de l’Association El Amel fi el hayet de la wilaya de Sidi- Bel Abbes. A signaler que le nombre de décès qu’enregistre le pays chaque jour et, ce à cause de la négligence et de l’éloignement des rendez-vous risque de décupler si rien n’est fait pour y remédier.

M.A.Yahoui

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