Des centaines, voire des milliers de citoyens de la wilaya de Béjaïa attendent patiemment depuis des années d’être relogés. Parmi eux, certains continuent, faute de mieux, à habiter dans des logements délabrés qui menacent ruine.
D’autres paient des sommes exorbitantes, parfois supérieurs au salaire du père de famille, pour une simple location. Pendant ce temps, à travers la wilaya, des milliers de logements sont construits. Une fois achevés, ils ne sont même pas distribués à leurs attributaires. Faute d’être habités, ils se fissurent et se dégradent.
La cause avancée pour leur non-attribution est dans la majorité des cas l’absence de routes qui mènent à ces logements, le fait qu’ils ne soient pas encore raccordés aux réseaux d’électricité, d’eau potable, de gaz de ville et d’évacuation des eaux usées. C’est le cas des 8 300 logements sociaux de la wilaya de Béjaïa qui sont achevés mais pas encore attribués faute de VRD.
Heureusement que le wali, M. Ahmed Maabed, a pris, ces derniers jours, l’affaire en main, en débloquant les crédits nécessaires et en usant de toute son autorité auprès des services concernés et des entreprises de réalisation des VRD, afin d’accélérer la cadence des travaux pour que ces logements soient distribués à partir du mois de septembre.
Le directeur du logement, M. Ali Djerbal, a déclaré, au micro de la Radio locale : «Il existe 8 300 logements sociaux à travers la wilaya qui sont prêts à être attribués. Il leur manque l’eau, l’électricité, le gaz, l’évacuation des eaux usées et les VRD. En coordination avec l’OPGI, la DUC, la Sonelgaz et l’hydraulique, nous sommes, durant cet été, en train travailler d’arrache-pied pour finir les travaux dans les délais, c’est-à-dire pour la rentrée sociale, où l’on procédera dans les communes concernées à leur distribution, et ce entre septembre et décembre. On se réunit chaque semaine avec le wali pour voir l’état d’avancement des travaux. Pendant ce temps, les chefs de daïra préparent les listes des bénéficiaires.»
B Mouhoub.

