Programmée le début du mois en cours, la campagne de vaccination n’a toujours pas débuté et le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière n’a pas encore prévu de date, se contentant juste d’annoncer que les premiers vaccins réceptionnés sont destinés en premier lieu aux personnels de la santé, des aéroports ainsi que des personnes travaillant dans le secteur de l’éducation et les élèves. Mais pour le moment, l’Algérie n’a réceptionné qu’environ 700 000 doses qui n’ont pas encore été distribués sur les centres qui se chargeront de faire vacciner la population. Une question est alors de mise : quelles en sont les raisons et qu’attendent les autorités algériennes pour acquérir le vaccin à des quantités suffisantes et que fait le ministère de la Santé pour accélérer les choses afin que la campagne débute ?
De l’aveu-même du ministre de la Santé, Saïd Barkat, l’Algérie avait commandé en premier lieu 60 millions de doses, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a revu la demande algérienne à la baisse en lui accordant 20 millions de vaccins, mais pour l’instant l’Algérie s’est fait livrer que 15% de sa demande. Il était entendu que la campagne dure cinq mois, mais vu la situation actuelle, il est fort à parier que cela va durer plus que ce qui était prévu. En analysant la situation, les faits et le discours officiel, on constate un fossé. Concernant les mesures prises pour la lutte contre la propagation de la pandémie, les responsables de la santé se contentent de communiqués appelant les citoyens à se laver les mains plusieurs fois par jour et à utiliser des mouchoirs jetables. Aussi, les masques chirurgicaux ne sont pas encore disponibles au niveau des pharmacies et les caméras thermiques n’existent que chez le ministre de la Santé !
Les personnes atteintes sont actuellement prises en charge au niveau de centres de référence et sont ainsi mises en quarantaine pour éviter tout contact avec le monde extérieur. Concernant l’efficacité du vaccin ainsi que les dangers qu’il pourrait comporter, le ministre de la Santé a été formel, indiquant : “S’ils n’étaient pas efficaces, pourquoi l’Algérie en a-t-elle fait commande ?”
De son côté, le ministre de l’Education a affirmé que “tous les établissements éducatifs disposent de produits assurant l’hygiène des élèves pour prévenir toute atteinte au virus de la grippe A”.
Hacène Merbouti