L’emplumé, l’escroc et le dindon de la farce

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Les mœurs, les commerçants indélicats et les spéculateurs de tout acabits ont beau jeu de se livrer à toutes sortes de combines, faisant fi des règles commerciales et d’hygiène les plus élémentaires et menaçant du coup, la santé du consommateur. Celles dont font l’objet de commerce de la volaille dans la wilaya de Bgayet ont de quoi donner la chair de… poule. La supercherie peut porter sur le poids de la marchandise. “J’ai acheté dernièrement un poulet au marché, 3 kilos à la balance. Tiraillé par le doute, je suis allé vérifier le poids de l’emplumé dans la boutique du coin et là, quelle ne fut ma surprise en constatant que le volaille ne pèse que 1,5 kgs”, nous confie tout retourné, un citoyen de Tazmalt. Plus subtiles, certains marchands affichent des prix alléchants pour appâter le client alors que la balance électronique est réglée sur un prix 30 à 40 dinars plus élevé.

Un autre point noir de cette filière concerne les conditions d’abattage, pourtant réglementées par un décret datant de l’année 1999. “Pour réduire les charges et donc accroître leurs marges bénéficiaires, d’aucuns s’improvisent abatteurs et vident eux-mêmes les poulets”, nous révèle un commerçant de Sidi Aïch, dans la filière depuis de longues années. Il va sans dire que l’emplumé en provenance de ces abattoirs “Underground” qui, nous dit-on, poussent comme des herbes folles à la belle saison, ne répond pas au moindre critère d’hygiène alimentaire.

Moins patentes, certaines irrégularités signalées consistent à proposer à la vente du poulet non éviscéré ou non empaqueté sous papier cellophane, pratique préjudiciable à la santé et formellement prohibée par la réglementation en vigueur. Comme aussi, la pose sur le produit d’une étiquette de traçabilité qui elle aussi, n’est pas toujours observée.

N. Maouche

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