l Après la polémique déclenchée par le président de la Fédération égyptienne de football et échaudés par plusieurs plateaux de télévision qui ont été nombreux à jeter leur venin sur tout ce qui est algérien, Mohamed Raouraoua qui, jusque-là s’est confiné dans le silence, est sorti de sa réserve dans un entretien accordé à notre confrère Le temps d’Algérie pour dire ce qu’il en pense. En effet, se trouvant à Riyad où se tient le Congrès de l’Union arabe de football dont il est l’un des vice-présidents, une réunion à laquelle Samir Zaher n’a pas voulu assister arguant de la présence du représentant algérien, Mohamed Raouraoua, a tout de go affirmé qu’en ce qui le concerne : “Je suis tout à fait serein.” Cette réponse, qui ne doit pas être du goût des responsables égyptiens, fait suite à une question relative à Samir Zaher qui continue sa campagne anti-algérienne et qui s’en prend à Raouraoua afin de l’empêcher d’entrer en Egypte une autre fois. Allant dans le même sillage, il assène avec des mots crus que “ce genre de déclaration ne mérite que mépris et pour moi le plus grand des mépris c’est de rester silencieux devant toutes les gesticulations de cet agitateur.” Et d’ajouter : “J’ai la très nette impression qu’il raconte n’importe quoi et ne mesure pas la gravité de ses paroles”. Plus encore et pour mieux étayer ses dires, le patron de l’instance fédérale algérienne a préféré citer des motifs qui rendront les déclarations de Samir Zaher nulles et non avenues : “Sait-il que du fait que le siège de la CAF se trouve au Caire je jouis d’un statut immunitaire et qu’à ce titre je dispose d’un visa d’entrée en Egypte de deux ans ?” a déclaré Raouraoua, dans une réponse toute empreinte de sérénité. Mieux encore, Raouraoua qui se voulait distant par rapport à cette polémique aussi stérile que revancharde de son homologue égyptien, a consenti une marge pour mieux enfoncer Zaher. “Sait-il que c’est moi, en tant que responsable de la commission juridique de la CAF, qui ai signé avec les responsables de son pays le document confirmant que le siège de la Confédération se trouve au Caire ?”, a-t-il répondu au journaliste en ajoutant que ni Zaher ni quelqu’un d’autre ne pourront l’empêcher d’entrer en Egypte dans le cadre de ses activités à la CAF. En tout cas, jusque-là, Mohamed Raouraoua ne semble prêter un quelconque crédit aux fabulations de Samir Zaher, mettant tout cela dans le sillage de l’indigestion, née au lendemain de l’élimination des Pharaons au Mondial sud-africain, mais tient tout de même à souligner que “si cela venait à se faire, croyez-moi il y aura une réaction de la Confédération.”
Voilà qui est net et dénué de tout amalgame.
Ferhat Zafane