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Des villages non concernés par l’habitat rural

En dépit des quotas plus ou moins important accordés à la commune de Aïn Zaouia dans le cadre du programme quinquennal, l’habitat rural ne profite pas à certains villages, comme Laâzib n’Cheikh, Mechmel et une partie de Tizi n’Tedlest. Et pour cause, la nature des terrains ou des réserves foncières dans ces villages sont classées domaine privé de l’Etat, ce qui explique les dizaines de refus notifiés à des particuliers lorsqu’ils engagent la procédure d’obtention d’un certificat de possession.

Ainsi, depuis le lancement par les pouvoirs publics de la formule de l’autoconstruction dans les zones rurales, les habitants du village Laâzib n’Cheikh ne cessent de réclamer la régularisation de leurs propriétés, acquises dans la plupart des cas depuis plus d’un siècle. Pour eux, cet état de fait est “une injustice, d’autant qu’il s’agit d’une remise en cause de l’existence de tout un village, puisque juridiquement aucun des 1 700 habitants ne peut au demeurant construire dans un cadre légal”.

Certes, au début de l’année en cours, les autorités locales ont fait appel à un expert foncier pour délimiter 14 hectares susceptibles de faire l’objet d’une opération de transfert du domaine privé de l’Etat vers les réserves foncières de la commune, seul moyen, dit-on, pour lever les réserves formulés à chaque fois par les services des domaines.Le dossier est actuellement à l’étude au niveau de la direction des domaines de la wilaya de Tizi Ouzou, attendant une éventuelle avancée pour permettre aux villageois de rattraper le retard cumulé. Dernièrement, un espoir est né pour atteindre cet objectif grâce à l’intervention du wali par le biais d’une correspondance dans laquelle, cette autorité s’est prononcée afin de céder des parcelles de terrains constructibles moyennant 20% de leur prix de cession, mais en posant la condition de respecter les lois régissant le foncier.

En somme, avec cette nouvelle donne, les citoyens des villages en question se sont remis à formuler de nouvelles demandes, en plus des anciennes que la commune a pris en considération, pourvu que de l’autre côté, à savoir, les différents intervenants dans le programme de l’habitat rural, qu’un autre effort soit consenti pour augmenter le nombre d’aides au bénéfice de la commune de Aïn Zaouia, somme toute insuffisante, pour répondre à la forte demande exprimée dans les quatre coins de la municipalité.

M. Haddadi

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