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Les travaux de la commission du régime indemnitaire sont finalisés

Les travaux de la commission mixte entre le ministère de l’Education nationale et les syndicats, chargée du dossier du régime indemnitaire, ont été finalisés jeudi dernier. Cela ne veut nullement dire que la bataille syndicale a été gagnée, car des points noirs ont été soulevés hier par le porte-parole du Syndicat national autonome des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane.

Intervenant hier, lors d’une conférence de presse tenue au siège du MDS, à Alger, Meziane Meriane a déploré le fait que les syndicats autonomes du secteur sont encore une fois, exclus de la commission ad-hoc. « Nous n’avons pas besoin de tuteur », s’est indigné le porte-parole du Snapest, qui ne comprend pas pourquoi les syndicats sont exclus de la phase la plus importante.

La synthèse se fera la semaine prochaine où la commission de la tutelle tiendra des négociations avec la direction générale de la Fonction publique et le ministère des Finances. M. Meriane n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour critiquer le Premier ministre qui avait déclaré que l’augmentation salariale se fera en dehors de la croissance des hydrocarbures, en précisant que « nous ne sommes pas responsables de la confiture de l’économie du pays ». Celui-ci a demandé à ce que les pouvoirs publics augmentent les salaires des fonctionnaires pour qu’ils puissent faire face à l’érosion du pouvoir d’achat. Il dira aussi que « lorsqu’il y a une crise économique, l’Etat, comme les autres pays, doit procéder à la réduction des hauts salaires de 25 à 30% pour faire bénéficier le trésor public ». « S’il faut faire une autre bataille pour obtenir nos droits, nous le ferons », a-t-il menacé.

En ce qui concerne le dossier des œuvres sociales, le Snapest demande l’installation d’une commission indépendante des syndicats du secteur et de l’administration.

Selon lui, des élections auront lieu à travers le pays pour installer une commission dans chaque wilaya, et une commission nationale. « Ces commissions seront composées de 9 membres, 3 membres au niveau du primaire, 2 membre du cycle moyen, 2 autres membres du cycle secondaire, un membre des corps communs et un autre de l’administration », a expliqué M. Meriane.

Pour ce qui de la médecine du travail, le conférencier fera savoir en premier lieu que les autorités devront admettre l’existence juridique au sein des syndicats de la médecine du travail. Il réclame en outre, la création des subventions avec des cliniques, et a répertorié les maladies professionnelles qui existent actuellement. Sur un autre volet, l’orateur a déclaré que le code du travail continue d’être amputé. Il fait allusion là, à la retraite anticipée, soulignant que « cette dernière est un droit social, sur lequel nous ne devons pas revenir ».

S’agissant par ailleurs, du rattrapage des cours, le porte-parole du Snapest a révélé que c’est une anarchie totale sur le terrain. « Il y a eu un double langage, qui a suscité toute cette confusion », a tonné M. Meriane. Et ajouter : « Arrêtons de faire de nos enfants des cobayes. » Une rencontre se tiendra la semaine prochaine entre la tutelle et le Snapest où ce dernier va interpeller le ministre sur le non-respect de la directive émanant du département de Benbouzid dans laquelle il a été convenu de ne pas consacrer les vacances d’hiver au rattrapage.

Lemya Ouchenir

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