Abstraction faite du projet du PPDRI dont avaient bénéficié les deux localités rurales, en l’occurrence Seddara et Lounès, deux hameaux distants de quelque 5 kilomètres du chef-lieu de la commune d’El Hachimia, il reste tout de même à signaler que les habitants qui avoisinent les 1 000 âmes continuent à vivre encore dans le manque des conditions minimales d’une vue décente. Selon leurs témoignages, la couverture sanitaire reste encore en deçà des aspirations de ces habitants puisque “même pour une simple injection il faut se déplacer au chef- lieu de la commune, du fait d’absence d’un dispensaire”. Et d’ajouter plus loin encore : “Si un cas d’urgence se présente, c’est une autre contrainte de plus ; cette fois-ci inhérente à l’absence des moyens de transport. Les habitants sont obligés de se rabattre sur les transporteurs de fortune dits communément “clandestins ou fraudeurs” lesquels du reste,, ne sont pas à l’abri des difficultés qu’ils auraient à gérer avec les différents barrages des services de sécurité dressés au niveau de la localité. Enfin, il faut mettre la main dans la poche en pensant à débourser plus car les prix quémandés sont fixés en fonction des clients et de la période durant laquelle sera effectué le déplacement du malade, soit de jour ou de nuit. Les difficultés quotidiennes ne se résument pas malheureusement à cette seule catégorie de transport puisque “même le transport scolaire fait défaut et les parents d’élèves suppléent cette carence en s’orientant vers le transport privé. Sinon, ils sont contraints de recourir à la marche à pied, en attendant mieux”, insistent-ils à le rappeler. Les habitants continuent de subir encore les souffrances quotidiennes liées à l’eau potable, à l’électricité rurale et au gaz naturel, et au chômage. S’agissant du chômage, les quelques entreprises qui activent au niveau de la localité procèdent rarement au recrutement des jeunes de la localité en engageant la main d’œuvre des autres régions à l’image des carrières. Cette situation fait que le taux de chômage ne cesse de monter en crescendo d’année en année faisant perdurer le désespoir au sein de la jeunesse dans les issus de sortie de ce marasme sont plus que rares. Malgré toute cette situation, ils ne désespèrent pas de voir leur situation s’améliorer dans un proche avenir en usant de solutions de rechange, à l’image de l’achat de citernes d’eau potable, la coupe du bois et le gaz butane pour le chauffage… Quand aux solutions propres par les pouvoirs publics afin d’améliorer le mode de vie de ces populations, elles consistent en la mise en place d’un programme sous l’angle du PPDRI avec des multiples opérations en faisant bénéficier quelques 26 familles par l’octroi des ruches d’abeilles, le petit élevage, l’agriculture… Mais est-ce suffisant pour endiguer l’ensemble des manques et carences dont ne cessent de souffrir la population de ces contrées chaque jour que Dieu fait et qui dure depuis des décennies ?
F. K.
