Après les Chaouis, c’était au tour des Mozabites, représentés par trois troupe musicales de participer au festival ce lundi 20 décembre 2009. Ce qui fait plaisir, c’est que la chanson amazighe commence à renaître puisque de nouvelles sonorités sont introduites actuellement. Il ne reste plus que les Touaregs et les Kabyles et le concours d’achèvement. Le jury désignera alors les lauréats de ce festival national. Sinon, la soirée a été animée par le chanteur Devache de Ghardaïa. Parallèlement à la chanson, cette deuxième édition du Festival culturel national de la musique et de la chanson amazighes a été l’occasion de rencontres autour de conférences-débats. Abd Nbi Zendri, enseignant universitaire soulignera que dans l’art traditionnel touareg, c’est la femme qui est l’interprète des textes constructifs tels que les conseils aux jeunes puis qu’elle parle des fléaux sociaux et des valeurs à conserver. Mohamed Belhali, quant à lui, abordera dans le même sens puisqu’il dira que la femme targuie nomade a toujours conservé et préservé l’art traditionnel. Aujourd’hui, les données ont changé et il s’agit de “vivre en communauté”. Toutefois, cela n’empêche pas la femme d’être responsable, chez elle comme à l’extérieur. Elle est respectée par la société et l’homme. D’ailleurs, l’Imzad, cet instrument typiquement touareg, ne peut être utilisé que par les femmes. Quant à Salah Bossalim, il tirera la sonnette d’alarme en déclarant que le patrimoine touareg (chants et musique) est menacé de disparition avec le départ des auteurs.
De Tamanrasset Amsatan S.
