Lors de notre virée, nous avons constaté que l’adhésion des praticiens de la santé publique à ce mouvement de grève était plus importante au niveau des établissements publics hospitaliers de proximité. Les services de l’établissement de santé de proximité de la commune de Sidi M’hamed ont été paralysés. Même constat au niveau des établissements de la santé publique de Bab El Oued et des Annassers, où les activités ont été totalement perturbées. Un autre débrayage illimité, faut-il le préciser, est annoncé par le Syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (Snpssp) prévu pour le 4 janvier prochain, qui vient ainsi enfoncer le secteur de la santé dans la zone de turbulence. Mais il faut dire que seul le citoyen algérien payera les frais d’un bras de fer qui oppose la tutelle aux syndicats autonomes de la santé publique.
Le président du Snpsp, le docteur Lies Merabet, contacté hier au téléphone, n’a pas omis d’affirmer que les syndicats autonomes de la santé (paramédical, spécialistes et praticiens de la santé publique) menacent d’aller vers une action commune. Selon notre interlocuteur, ces organisations syndicales discutent pour s’unir et élargir la plate-forme de revendications. “Ce point va aboutir prochainement”, affirme le président de ce syndicat, sans donner plus de détails. Ce dernier a déploré le fait que le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière qui persiste dans son mutisme, prône la politique de la fuite en avant au lieu d’un dialogue serein pour trouver une solution à ce problème. D’après lui, le taux de suivi oscille entre 87 à 88% à l’échelle nationale.
Pour rappel, cette organisation syndicale lutte pour demander “la promulgation du statut particulier dans sa forme négociée et ratifiée en commission mixte (la tutelle-Snpsp) le 30 mars 2008, la mise en place d’une commission mixte pour le régime indemnitaire, l’application du décret exécutif n°09-244 du 22 juillet 2009 déterminant l’aménagement et la répartition des horaires de travail à l’intérieur de la semaine dans le secteur de la Fonction publique (repos hebdomadaire)”.
Cette entité syndicale revendique également l’élargissement au profit du praticien généraliste du droit à la procédure de cessibilité pour le logement de fonction à l’instar des autres corps de la Fonction publique.
Lemya Ouchenir
