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Les opérateurs en colère après les agrumiculteurs

Les opérateurs économiques activant dans l’aggroalimetaire, plus précisément dans la filière de la transformation des agrumes font la grogne en raison des petits tonnages d’oranges acheminés vers leurs unités de production. Sans partenaires, les exploitants des vergers d’agrumes de Kadiria en l’occurrence, tels ceux occupant, les parcelles situées sur les berges de Kadiria ne livrent plus assez, justifié par la baisse des récoltes obtenues lors des campagnes 2007/2008 et 2008/2009.

De 2000 à 2005, les cueillettes étaient abondantes, mais renfermaient des produits de 3e choix, lesquels, selon les intermédiaires dans la chaîne industrielle “étaient orientés directement vers les usines de fabrications de jus, ou de confiture”.

Une marchandise dévaluée le plus souvent par les phénomènes climatiques à l’exemple du vent et de la pluie, projetant le fruit par terre et de la sorte, témoigne l’acteur impliqué dans le marché “les transformateurs profitant de cette situation n’offraient que 20 à 25 DA/kg aux agriculteurs”. Ne se suffisant pas de ce prix complètement à leur avantage, ces derniers poussaient le bouchon encore plus loin, en voyant les fellahs pressés de mettre à l’abri les stocks attendant sur champs, une hâte de déplacer le produit”, ajoute-t-il “leurs associés exploitent à leurs comptes, ils ne les payaient que plus tard, en fin d’acheminement des récoltes”. Même avec ce type de marché en leur défaveur, il y avait des arboriculteurs qui ne réussissaient pas à se frayer un chemin dans ce genre de moyen d’écoulement de l’orange de 2er et 3e choix ; la proposition d’offre en matière première durant 2000 à 2005, s’exprimant aux UP, selon lui “était largement supérieure aux capacités de production des transformateurs”.

Puis, ironie du sort, en ces temps de vaches maigres caractérisant les saisons 2007-2008 et 2008-2009, affectés au stade de floraison par les sirocco, ou par les précipitations torrentielles, la donne a littéralement changé sur le marché et cela au profit des producteurs fellahs. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, les vergers qui n’ont fleuri qu’à 50%, et qui n’ont offert que l’équivalent à leur maturité, ont tous enregistré en fin de compte un fruit de meilleure qualité et de 1er calibre, un revirement de situation, note mon interlocuteur “qui ne contraint plus les agrimiculteurs à s’adresser aux transformateurs, l’orange est cédée à 85 DA/kg sur champs”.

Cependant, au point où en sont les choses, les conserveries de confiture, et autre PME et PMI, les fabrications de jus, se verront de leur côté obligées de revoir leur prix à la hausse d’ailleurs signale-t-on à Lakhdaria, des dépositaires auraient déjà augmenté les bouteilles de 1,25 de marque Ram T et Fruc de 5 DA.

A. Cherif

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