Le rideau est tombé sur la 2e édition du Festival culturel national de la musique et de la chanson amazighes, jeudi 24 décembre à Tamenrasset. Durant le gala de clôture animé par Rabah Asma, la communauté kabyle de la capitale du Hoggar était venue en force. C’est ainsi que les Amazighs kabyles, chaouis et mozabites se sont retrouvés réunis chez leurs frères touargues le temps d’une soirée folle. Il ne manquait que les Chenouis puisqu’il n y a pas encore de festival local au Chenoua. En fait, cette grande rencontre des amazighs d’Algérie a duré six jours, du 19 au 24 décembre 2009.
Côté concours, le jury composé de cinq membres, présidé par Kouider Bouzaine a décerné le premier prix au groupe Thaziri de Khenchella (chaouis) et le deuxième à Djibal Tassili de Illizi (touareg). Quatre autres prix ont récompensé le travail du chant, le premier à Ithrène de Tamanrasset (Touareg) et Bordj Ba Dahmane de Ghardaïa (Mozabites) alors que le premier prix pour l’interprétation musicale a été décerné au groupe Mazal de Bgayet (kabyle) et le deuxième à la troupe Tassili de Djanet (Touareg).
Quant à la cérémonie de clôture, elle a eu lieu en présence de toutes les autorités locales en fin de journée sur l’esplanade de la Maison de la culture de Tamanrasset.
Mme Fadila Sellal, la grande absente
Peut-on parler aujourd’hui de l’Imzad sans citer le nom de celle qui l’a sauvé d’une disparition certaine ? Certes, non. Toutefois, durant tout le festival, personne n’a parlé de Mme Farida Sellal qui n’a d’ailleurs même pas été invitée. S’agit-il d’un oubli ou d’une grande ingratitude ? Rappelons que c’est feu l’Amenkal des Touaregs, Hadj Moussa Akhamak qui avait sollicité Mme Farida Sellal au moment où l’Imzad était menacé de disparition. Aujourd’hui, cet instrument cher aux femmes targuies est enseigné et enfin sauvé.
Amstan S.