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Rassemblement national demain devant le palais du gouvernement

Les enseignants contractuels montent de nouveau au créneau. Le conseil national des enseignants contractuels (Cnes) affilié au Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap) a décidé d’observer un rassemblement national demain, devant le palais du gouvernement à 11h.

Ces protestataires veulent à travers cette énième action faire entendre leurs voix pour demander leur intégration sans aucune condition. Réunis le 23 décembre dernier, à la maison des syndicats à Alger, et après évaluation de l’état des lieux de la situation des enseignants contractuels, les membres du Cnec ont décidé de poursuivre leurs mouvements de protestation durant les grandes vacances d’hiver. Une décision qui renseigne sur la détermination des enseignants contractuels d’aller jusqu’au bout de leur lutte syndicale. La politique de fuite en avant du ministère de l’Education nationale ne fait que jeter de l’huile sur le brasier et pousser ainsi les enseignants contractuels à aller vers la radicalisation du mouvement. Le secteur de l’éducation est vraiment mal dans sa peau, et les mouvements de protestation le démontrent et se confirment chaque jour. Malgré les assurances du ministre de l’Education nationale, de régler le problème des enseignants contractuels à travres des concours de recrutement, les contractuels se disent résolus à maintenir la pression jusqu’à satisfaction totale de leurs revendications. Cette déclaration faites à maintes reprises ne semble en aucun cas rassurer ces enseignants qui ont passé le concours de recrutement la semaine dernière.

Ces derniers affirment qu’“ils savent que les résultats des concours ne seront pas transparents”, peut-on lire dans la déclaration du Cnec transmise hier à notre rédaction. Le Cnec dénonce vigoureusement le licenciement abusif la semaine dernière de nombreux enseignants, nonobstant leur recrutement dans le cadre d’un contrat d’une année, sous prétexte que les directeurs des établissements appliquent la directive émanant de la tutelle en 2006.

Ce conseil regrette également “la non-participation au concours de recrutement de plusieurs enseignants, du fait que la tutelle ne reconnaît pas leurs diplômes alors qu’ils exerçaient dans l’enseignement depuis plusieurs années”. Les responsables du Syndicat national des contractuels avaient, rappelons-le, organisé en juillet 2008 une grève de la faim de près de 40 jours, sans toutefois pouvoir arracher leur principale revendication, en l’occurrence l’intégration. Dans la plate-forme des revendications des enseignants contractuels figurent “l’intégration des enseignants contractuels employés avant le 31 décembre de l’année en cours, de ceux qui ont exercé durant une année, et enfin la réintégration des enseignants contractuels exclus abusivement « .

Lemya Ouchenir

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