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Le département de Barkat dans la tourmente et le dossier sur les bureaux de la présidence

Le département de Saïd Barkat se lézarde de partout, roulant la réputation de son ministère dans la farine suite à la mésentente qui prévaut ces derniers temps entre ses cadres et au retard enregistré concernant le début de la campagne de vaccination qui a jeté un pavé dans la mare alors que l’Algérie ne cesse d’enregistrer des décès quasi quotidiens. Une situation on ne peut plus alarmante qui a poussé la présidence à se saisir du dossier.

Il ne se passe pratiquement pas un jour sans que l’Algérie enregistre de nouveaux décès liés à la grippe A/H1N1. Cette situation se traduit par un laxisme et une incompétence des plus intrigants de la part des autorités sanitaires, notamment concernant la gestion de la campagne de vaccination qui laisse pantoise l’opinion publique. Dans ce contexte singulier, il est ardu d’établir les raisons exactes de la gestion de la pandémie de la grippe A en Algérie, sous tous ces aspects, à commencer par la campagne d’information, de sensibilisation et de prévention, le quota de vaccins attribué à l’Algérie qui semble dérisoire jusqu’à la délivrance du certificat de conformité du vaccin qui est en cours d’analyse au sein de l’Institut Pasteur, du Laboratoire de toxicologie d’Alger et du Laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques. Dans le fond, les non-dits de cette lenteur sont multiples. Tout d’abord, la méconnaissance du vaccin, les rumeurs qui courent quant à son efficacité et les dangers qu’il pourrait comporter, notamment sur la femme enceinte et surtout l’hésitation des laboratoires chargés de le tester et de donner leur feu vert pour le début de la campagne de vaccination. Tout ce mic-mac a eu des effets néfastes sur le département de Barkat, qui traverse actuellement des turbulences liées en premier lieu à la mésentente qui règne au sein de son équipe.

Lors de son intervention à l’APN, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière s’en est lavé les mains concernant le retard enregistré dans le début de campagne de vaccination, laissant présager que les seuls responsables de cette situation sont les laboratoires chargés de tester le vaccin ainsi que le secrétaire général du département de la santé, Chakou qui a perdu ses prérogatives sur le dossier en question.

Selon certaines parties, une prise de bec entre Saïd Barkat et son secrétaire général a eu lieu. Les moyens de prévention ne sont toujours pas mis en place, et les couacs se multiplient notamment concernant le nombre de vaccins que les autorités algériennes ont pu réceptionner.

En effet, la commande de 20 millions de vaccins semble invraisemblable, compte tenu du doute qui subsiste quant à son efficacité avec seulement 1 300 000 doses disponibles, toujours pas éventées sur les centres de vaccination pour les raisons que tout un chacun connaît. La promesse du ministre de la Santé Saïd Barkat qui a déclaré que “la campagne de vaccination débutera avant la fin de l’année” sera-t-elle tenue ? Rien n’est sûr, si on se fie aux tumultes et autres confusions qui caractérisent la situation. Alors que l’Algérie ne cesse d’enregistrer de nouveaux décès, pratiquement quotidiennement, les autorités sanitaires qui n’ont guère l’habitude de faire face à une telle situation semblent incapables de défaire le nœud qui prévaut actuellement.

Hacène Merbouti

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