Avec un tel nombre d’utilisateurs, le gouvernement, par le biais de l’Autorité de régulation de la poste et des télécommunications (ARPT), compte durcir la lutte contre les puces téléphoniques anonymes qui constituent une menace pour la sécurité publique. Après l’opération d’identification exigée par le gouvernement, les cartes SIM échappent toujours à leur identification. Pour cela, les autorités ont décidé de serrer l’étau sur les opérateurs de la téléphonie mobile afin de contrôler mieux leur réseau et le circuit de distribution de leurs produits. Ce moyen de communication vient d’être classé par le ministère de l’Intérieur comme un « équipement sensible », dont l’utilisation illicite peut porter atteinte à la sécurité nationale et à l’ordre public, notamment son utilisation par des groupes terrorises. De ce fait, les opérateurs téléphoniques mobiles sont appelés à identifier davantage les puces mises en service. Pour rappel, l’opération d’identification des puces anonymes, écoulées en octobre 2008 s’est soldée par la désactivation de plus de deux millions de puces prépayées anonymes. Par ailleurs, la commercialisation, l’acquisition, la détention et l’utilisation de ces puces sont désormais soumises selon le texte du ministère de l’Intérieur à des règles de sécurité applicables aux activités portant sur les équipements sensibles. Ainsi, l’importation, l’exportation, l’installation, la maintenance et la réparation des équipements sensibles sont subordonnées à l’obtention d’un agrément préalable délivré par les services du ministère de l’Intérieur.
Ces nouvelles technologies peuvent être utilisées à mauvais escient si ces dernières échappent à la vérification. L’intégration des cartes SIM dans les équipements sensibles peut également porter atteinte à la sécurité publique. Afin d’éviter ces usages et d’empêcher les groupes armés de les utiliser dans des communications et et dans des attentats terroristes à distance, le gouvernement souhaite en fait durcir leurs conditions de vente. Les autorités cherchent par ce durcissement à contrôler l’activité des opérateurs de téléphonie mobile et mettre fin à la vente de puces anonymes constituant un danger pour la sécurité publique.
A Slimani