Les dernières mesures prises par le gouvernement et ses partenaires sociales dans le cadre de la tripartite essentiellement, ne semblent pas satisfaire la coordination des syndicats de la santé de la wilaya de Tizi-Ouzou. Aussi paradoxal que cela puisse paraître puisque cette organisation syndicale est affiliée à l’Ugta, qui a entériné les propositions du gouvernement, la coordination juge, à travers une déclaration transmise à notre rédaction, que le Smig tel que “remodelé” lors de la dernière tripartites “ne donnera qu’une augmentation pour une minorité de salariés et en plus imposable à hauteur de 30%”. C’est donc au moment où le patron de la centrale syndicale chante les “acquis” arrachés, pour reprendre ses termes, grâce à la lutte des travailleurs, que les organisations qui lui sont affiliées montent au créneau et dénoncent l’incidence insuffisante d’une telle augmentation sur les salaires. La sortie publique de la coordination des syndicats de la santé de la wilaya de Tizi-Ouzou qui s’est exprimée sur un sujet national, sonne comme un véritable camouflet au discours “positif” et à l’élan d’optimisme que Sidi Saïd tente depuis la récente tripartite de répandre dans les milieux travaillistes. Les syndicalistes du secteur de la santé dans la capitale du Djurdjura estime que la situation des fonctionnaires est alarmante “un appel est lancé aux pouvoirs publics pour la prise en charge réelle des problèmes socioprofessionnels des travailleurs car assistons et continuons à subir les affres des politiciens qui font dans le replâtrage à travers leurs actions”, lit-on sur ladite déclaration. Plusieurs points sont cités justement pour appuyer le constat “retard dans l’élaboration du statut particulier de la santé, l’établissement du régime indemnitaire et les primes associées, la réévaluation du point indiciaire” en plus de l’abrogation de l’article 87 bis de la loi 90.11 qui rend toute augmentation du salaire du fait d’une revalorisation du Smig, impossible. La coordination des syndicats de la santé de la wilaya de Tizi-Ouzou s’en est pris, dans le même document, contre le “mutisme et l’inertie ” de la fédération de la santé “incapable” selon les rédacteurs de la déclaration, de défendre les droits des travailleurs relevant du secteur de la santé. Des raisons suffisantes pour la coordination de “rejeter en bloc” et dénoncer les résultats de la tripartite. La déclaration ne fait cependant aucunement référence aux problèmes que vit la corporation au niveau local. Sidi Saïd appréciera…
A. Z.