Dans une déclaration parvenue hier à notre rédaction, l’UGTA de Tizi-Ouzou tire à boulets rouges sur la direction de l’unité de confection Numidia. Une unité paralysée par une grève menée par les travailleurs depuis mardi dernier. “Au lieu de se consacrer à trouver les voies et moyens à même d’assurer la perrénité de cette entreprise par laquelle l’organisation a toujours œuvré par un dialogue courtois, sincère franc et transparent, cette direction piétine et foule aux pieds tous les textes en vigueur en matière de relation partenaire social- employeur et du droit à l’exercice syndical”, peut-on lire en substance dans ladite déclaration. L’UGTA dénonce ainsi “les agissements de cette direction et ses valets”. Le syndicat condamne l’attitude de la même direction qui “a empêché les travailleurs grèvistes d’entrer dans l’usine” et qui a procedé à des sanctions arbitraires et à des licenciements abusifs de jeunes travailleurs dont le seul tort est d’avoir soutenu l’action syndicale visant à redonner confiance et dignité aux travailleurs. “Pour l’UGTA, la direction est allée loin en affichant la photographie d’une travailleuse gréviste au niveau du poste de sécurité afin de l’empêcher d’accéder à l’usine”. La centrale syndicale trouve aussi que la direction de cette unité “verse dans la provocation en engageant un contremaître avec des consignes strictes d’humiler les travailleurs”. En somme, toutes ces manœuvres sont destinées, conclut le communiqué, à déstructurer cette entreprise de confection, à l’étouffer et à faciliter la mise en œuvre de sa privatisation qui reste l’objectif premier et inavoué des gestionnaires en suscitant des conflits en son sein. Cela dit, le syndicat affirme qu’ “il ne va pas se laisser faire, lui qui n’exlcut pas d’autres actions qui seront menées pour faire aboutir toutes les revendications légitimes des travailleurs” de l’unité, qui emploie 163 travailleurs dont 63 permanents.
M.O.B
