La Dépêche de Kabylie : Tout d’abord, quelles leçons tirez-vous de ces élections ?
Salah Derradji : Tout simplement, il y a eu prise de conscience de la part des grands électeurs qui m’ont préféré aux autres, notamment ceux qui sont hors partis. J’ai beaucoup servi dans la région et ils me connaissent tellement qu’ils ont porté leur choix sur moi. Je les en remercie. En un mot, les forces du bien l’ont emporté sur les forces du mal.
Vous aviez déclaré, le lendemain de votre élection, que vous serez le sénateur de toute la wilaya…
Je ferai un mandat national bien que je porte les couleurs du FLN. Je travaillerai avec l’ensemble des élus et c’est ma mission première. Il ne doit pas y avoir de vision restreinte. Quand il s’agira de politique, je la ferai à l’intérieur de mon parti mais quand il s’agira du développement de toute la wilaya, je travaillerai avec tous les autres élus qui doivent aussi être une force de propositions.
Peut-on dire qu’en qualité de membre de l’APW, vous êtes le sénateur idéal pour aider cette assemblée à concrétiser ses projets ?
Absolument. Je le dis et le répète, je ferai tout mon possible pour contribuer au développement de la région.
Certains projets structurants, telle que la raffinerie d’El Kseur ou la cimenterie de Toudja, sont apparemment abandonnés. Que comptez-vous faire pour les dépoussiérer ?
Il sera de mon devoir de booster les choses. Pour Béjaïa, des décisions politiques doivent être prises et on doit faire appel aux spécialistes pour étudier la faisabilité des différents projets. On ne doit pas se cacher derrière les faux problèmes comme cette histoire de pollution induite par une cimenterie alors que le filtrage nécessaire est disponible. Ces projets n’auront que des retombées positives pour la région et il faut que la population le sache.
Quel est votre but en prévoyant l’ouverture d’une permanence et d’un site ?
La permanence est déjà ouverte au niveau de mon école du quartier Seghir, au chef-lieu et le site sera opérationnel très prochainement. Notre objectif est de s’informer des difficultés des citoyens et surtout de leur rendre compte de notre activité, car à travers les grands élus, ce sont les citoyens qui m’ont élu au poste de sénateur.
Comment comptez-vous concilier votre qualité de sénateur avec celle de chercheur ?
Cela n’est vraiment pas problématique ; bien au contraire, j’aurais plus de temps à consacrer aux universitaires tout en assumant ma fonction de sénateur, laquelle ne m’oblige pas à être au Sénat tout le temps.
Quel sera votre message ?
Travailler, travailler et surtout travailler en équipe. D’ailleurs, il y a un verset coranique qui rappelle que celui qui travaille est pieu. Donc, j’appelle l’ensemble des élus de toutes les tendances à se joindre à moi pour travailler la main dans la main, dans l’intérêt suprême du pays et de la région.
Entretien réalisé par A. Gana