“Nous manquons d’infrastructures”

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La dépêche de Kabylie : Qui est Chaâbane Aissou ?

Chaâbane Aissou : Je suis un ancien joueur de la JSMB des années 90, où j’ai joué avec Nacer Yahiaoui, l’actuel responsable de la communication de la JSMB, Tizerarine et Ouakouche pour ne citer que ces trois-là. Depuis quatre années, je suis éducateur avec les jeunes de la JSIO. Actuellement, on est en train de faire de notre mieux, ceci en l’absence de moyens, entre autres infrastructurels. Je dis cela, car on n’a pas un stade à temps complet où s’entraîner, ce qui fait que nous sommes obligés de prendre une moitié du stade pour soixante jeunes.

Beaucoup disent que la pâte existe chez les jeunes catégories, mais ce qui manque ce sont les moyens…

Les moyens sont la base, et l’entraînement doit se faire avec un ballon pour chaque joueur, mais nous, quelques fois, on travaille avec un seul ballon pour trois, quatre, voire cinq jeunes. Pour une moyenne de 24 joueurs, on travaille avec huit ballons, c’est délicat ; cela même, si je dois avouer que de notre coté, on ne sse décourage pas.

Parlons du stade Benalouache, la majorité des entraîneurs ou des dirigeants avec qui nous avions eu l’occasion de parler par le passé, affirment que ce terrain peut être utilisé à tout, sauf à un match de foot…

Surtout lorsqu’il y’a la pluie, le terrain était mieux avant, mais depuis un certain moment, et depuis qu’ils l’ont refait, il s’est dégradé encore. Déjà, c’est un terrain qui n’absorbe pas l’eau qui coule, partant du fait, qu’il n’a pas de système de drainage et c’est la boue qui prédomine lors des périodes hivernales.

Revenant au championnat de jeunes, quel est le bilan réalisé par votre équipe depuis le début de l’exercice en cours ?

Personnellement, je pense que notre bilan est positif, puisque sur les dix matches joués, on a réussi quatre victoires, trois nuls et trois défaites. Et cela, malgré que nous n’ayons pas d’école et d’infrastructures adéquates, contrairement aux autres équipes, que sont Aokas, Tichy, El Kseur Akbou et Tazmalt, pour ne citer que celles-là, qui ont leur propre terrain, je dirai donc que ce n’est pas mal pour un début de championnat. C’est pour vous dire aussi que c’est difficile d’initier le foot aux jeunes, quand on sait, que pas moins d’une trentaine d’équipes entre jeunes catégories et les seniors, occupent le terrain Benalouache. C’est ce qui fait aussi, que nous n’avons pas les moyens de former à la base, et on attend toujours le mois d’août pour faire la présélection parmi une centaine de jeunes, histoire de dénicher de bons éléments.

Pour conclure…

Je souhaite que le stade Benalouache soit réaménagé, comme on l’entend ça et là. Les autorités ne doivent pas attendre qu’il y ait un étranger pour retaper le stade. On nous dit à chaque fois qu’on va travailler, etc., alors qu’attendent-ils pour mettre du tartan ? Même les deux annexes ne peuvent pas être utilisées pour l’entraînement, car il y a même des athlètes d’autres disciplines, ce qui fait qu’il y’a toujours risque, avec les jets du marteau. Bref, nous si on est là, c’est pour la formation et le bien-être des jeunes de Béjaïa, et j’espère que les autorités vont se pencher sur l’état de ce terrain.

Entretien réalisé par R. M.

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