Un bruit bizarre au milieu de la nuit réveille la maîtresse de maison qui apercevra deux individus en train de prendre la fuite avec les deux agneaux que venait de mettre au monde l’une de ses brebis. Cela s’est passé la semaine dernière dans une demeure située à quelques mètres du centre-ville d’Aokas. C’est l’énième acte de vol commis dans la daïra d’Aokas depuis maintenant un bimestre. D’ailleurs, ce vol de bétail a commencé déjà quelques jours avant la fête de l’Aïd el adha. Du côté de Tazrout, un village de la commune voisine de Tizi N’berber, à la veille de la fête de l’Aïd, pas moins d’une douzaine de moutons ont été dérobés à leurs propriétaires en l’espace de trois nuitées. Toujours à la même période, un maquignon a retrouvé, un beau matin, son écurie située au niveau du marché d’Aokas, vide alors qu’il y avait parqué une trentaine de moutons ramenés spécialement de l’Est du pays pour les revendre. Outre cette série de vols de bétail, il y a eu, durant ces dernières semaines, beaucoup d’autres vols notamment un véhicule neuf de marque Hyundai Accent, volé au niveau de la cité dite des 80-Logements dans la commune d’Aokas. Un autre citoyen qui avait garé, en début de soirée, son véhicule de marque Chevrolet à proximité d’un restaurant où il est allé se restaurer, a eu la désagréable surprise de constater au bout de quelques minutes que son véhicule n’était plus là. Heureusement qu’il a eu la présence d’esprit de jeter un coup d’œil au parking avant de commencer à manger. En constatant l’absence de sa voiture, il alertera les services de police qui signaleront ce vol aux autres unités. Les services de la sûreté de Darguina ont, selon le frère du propriétaire du véhicule, poursuivi le véhicule volé qu’ils retrouveront quelques mètres plus loin abandonné par les voleurs qui ont pris la fuite. Un autre véhicule de marque Hyundaï Tucson a été visité par des voleurs à l’intérieur même du garage de son propriétaire, dans un village des montagnes de la commune d’Aokas, mais ils n’ont pu que scier le volant sans pour autant pouvoir prendre la voiture. Dans le même quartier, il semble qu’une famille d’émigrés, en rentrant au pays, ait retrouvé sa maison totalement vidée de ses meubles. Enfin même le ciment, devenu un produit trop cher, n’a pas échappé à cette série de cambriolages. En effet, une cinquantaine de sacs ont été dérobés du garage d’un particulier. La population commence à s’inquiéter et d’ailleurs les habitants des cités urbaines ont commencé à se constituer en comités et à engager des jeunes veilleurs de nuit pour assurer la sécurité de leurs véhicules. D’où viennent ces voleurs ? Ont-ils une complicité parmi la population locale ? La daïra d’Aokas, constituée des deux communes d’Aokas et Tizi N’berber, commence à s’agrandir par le nombre d’habitants et le renforcement des services de sécurité est plus qu’indispensable.
A. Gana