Un match qui sera suivi avec une attention particulière par le public algérien pour la simple raison que les deux équipes font partie du groupe A où se trouve l’Algérie qui, elle, sera opposée demain au Malawi. Même s’il faut reconnaître que l’acte terroriste commis vendredi par un groupe armé contre le bus de la sélection togolaise a quelque peu déteint sur l’ambiance de cette compétition à quarante-huit heures de son coup d’envoi, les organisateurs s’affairent à mettre les bouchées doubles afin de réussir cette coupe d’Afrique et ce à tous les niveaux, à commencer par le rendez-vous de ce soir où il est attendu un public record au stade de Luanda à l’occasion de l’entrée en lice du pays organisateur derrière lequel tout un peuple est mobilisé. Les Palancas Negras (antilopes noires) surnom de la sélection angolaise ambitionnent de réaliser le meilleur parcours possible et pourquoi pas faire mieux que lors de l’édition 2008 où les camarades de Flavio avaient atteint les quarts de finale avant de se faire éliminer par l’Egypte, vainqueur du tournoi. Malgré son statut de favori en sa qualité de pays organisateur, beaucoup d’observateurs reconnaissent que la sélection angolaise est loin de l’équipe qui s’était qualifiée pour le Mondial-2006 en Allemagne. Les retraites du gardien Ricardo et du capitaine emblématique Akwa ont fait beaucoup de mal à l’équipe. Pour preuve, durant l’année 2009, l’Angola, drivée pourtant par l’un des meilleurs techniciens portugais, José Manuel, ne s’est imposée que deux fois pour sept matches nuls et trois défaites. Voulant fuir la pression de son public, la sélection angolaise a décidé d’effectuer un long stage au Portugal sans la présence de ses trois stars Manucho (Valladolid), Mantorras (Benfica) et Flavio (Al Chabab). Ces derniers, retenus par leurs clubs, n’ont rejoint leurs coéquipiers qu’à une semaine du coup d’envoi de la compétition.
En face, l’équipe du Mali se présentera ce soir sur le terrain avec la ferme intention d’effacer la grosse déception de ses supporters engendrée par leur élimination du Mondial sud-africain. Les Aigles de Bamako considérés comme l’un des favoris non pas seulement pour une place aux quarts mais aussi pour le sacre final, se présentent à cette CAN avec leurs meilleurs éléments. La présence de Diarra (Real Madrid), de Sissoko (Juventus), de Keita (Barcelone) et de Kanouté (FC Séville) dans le groupe entraîné par le Nigérian Stéphan Keshi, ajoutera à coup sûr de l’éclat à cette équipe qui aimerait au moins renouveler ses performances de 2002 et 2004 lorsqu’elle avait atteint les demi-finales. C’est dire que la lutte pour les deux places du groupe A qualificatives aux quarts de finale s’annonce rude lorsqu’on sait qu’une troisième équipe, à savoir l’Algérie y prétend également, elle qui est appelée à affronter demain après-midi le Malawi dans le second match de ce groupe.
A. C