La Laddh pense toujours au contrat de Rome

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La Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme que préside Ali Yahia Abdenour a exprimé hier son désaccord par rapport au projet de la charte pour la paix et la réconciliation nationale annoncée dimanche dernier par le président de la République, dans une longue déclaration transmise hier à notre rédaction.Les rédacteurs du communiqué demandent, en effet, de juger non seulement les « éléments des groupes islamiques armés » mais aussi les militaires, les policiers et les GLD. L’organisation de Ali Yahia Abdenour pense de toute façon que toutes ces parties ont « commis des violences ». Autrement dit, la question de « qui tue qui » reste toujours de mise pour cette association qui ne reconnaît d’ailleurs pas le qualificatif « d’islamiste » aux groupes islamistes armés. Pour la Laddh, l’initiative du Président ne tend pas à résoudre la crise mais plutôt relève de considérations personnelles puisque « le président de la République (…) veut entrer de plain-pied dans l’Histoire en donnant la mesure de ses capacités d’homme d’Etat ». La ligue reproche aussi au chef de l’Etat de « disculper toute responsabilité de l’armée et des services de sécurité de crimes contre l’humanité ». Elle considère cette charte d’ « hérésie juridique ». La solution pour la Ligue algérienne de la défense des droits de l’homme passe par « un dialogue politique », qui réhabiliterait, bien sûr, le parti dissous. « Le pardon qui n’est pas précédé de la vérité et de la justice n’est que de l’impunité », ajoute également la ligue dans sa déclaration. De toute façon, la Laddh pense que le projet du Président est l’opposé du sien, qui était présenté à Rome en 1995 et co-signé avec Anouar Haddam, entre autres.

Ali B.

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